1 lieu, 3 histoires : la place Félix-Éboué
Série
Mise à jour le 31/10/2025
Sommaire
Considérée comme la « petite sœur » de la place de la République, j’abrite une fontaine autour de laquelle veillent huit lions majestueux en bronze. Qui suis-je ? La place Félix-Éboué, bien entendu !
#1 On l’appelle souvent par son ancien nom
Faites le test autour de vous. « Connaissez-vous
la place à côté de la station de métro Daumesnil ? » « Oui,
la place Daumesnil ! » Cette réponse était exacte jusqu’en… 1946 ! Depuis, le lieu porte le nom de Félix Éboué, un administrateur colonial et
compagnon de la Libération enterré au Panthéon (5e).
Au fil de son existence, cet
emplacement a expérimenté différentes dénominations, qui sont autant de reflets
de leur époque. À l’origine, au XVIIIe siècle, il s’agit d’un simple rond-point champêtre
dominé par la barrière de Reuilly (servant à percevoir les taxes sur les
marchandises) : on l’appelle alors « la place de la barrière de
Reuilly ». Puis, en 1864, quatre années après l’extension de Paris, la
place est baptisée du nom du général Pierre Daumesnil, héros des guerres
napoléoniennes et de la défense du château de Vincennes en 1815.
Place Daumesnil (renommée Félix-Éboué), 12e, 11 juin 1921, cl. Charles Lansiaux.
Crédit photo :
DHAAP/ Ville de Paris
#2 La petite sœur de République
Même forme, mais en modèle réduit. Voilà ce qui ferait de la place Félix-Éboué (12e) une « petite sœur » de la place de la République,
selon Pauline Rossi, dans l’ouvrage Places
et portes de Paris (El Viso, 2025), qui cite Géraldine
Texier-Rideau, architecte et docteure en histoire urbaine.
Conçue en
rond-point, la place Félix-Éboué est typique des aménagements
haussmanniens : sa composition géométrique est rigoureuse, elle est pensée
pour la circulation des flux et le prestige d’une capitale alors en pleine
transformation par Georges Eugène Haussmann.
L’idée d’une ville homogène se
retrouve également dans les quelques éléments décoratifs de cette place. Outre
la fontaine, ceux-ci sont normés et utilitaires : candélabres, bancs,
sorties de métro. Mais ces caractéristiques sont en train d’évoluer à mesure
que la place est rénovée afin d’être piétonnisée et végétalisée.
Envie d’en savoir plus ?
L’ouvrage Places et portes de Paris est disponible dans les bibliothèques spécialisées de la Ville.
#3 Une fontaine voyageuse
Les huit lions de la fontaine, au centre de la place, n’ont
pas toujours veillé sur elle. À
l’origine, cette œuvre conçue en 1869 par l’architecte Gabriel Davioud (les huit lions en bronze sont d’Henri-Alfred
Jacquemard) ornait la place du Château-d’Eau, devenue ensuite celle de la
République. Car l’avènement de la IIIe République (1870-1940) est marqué par la volonté
d’instaurer des symboles républicains.
Outre son changement de nom, la place de
la République est également dotée d’un vaste monument en 1883 : la statue
de la République, œuvre des frères Morice. La fontaine est alors de trop et, plutôt que de la démolir, on la déménage dans ce qui deviendra la place Félix-Éboué.
La Fontaine aux lions a été conçue en 1869, d’après des dessins de l’architecte Gabriel Davioud.
Crédit photo :
Christophe Jacquet / Ville de Paris
ABC Dates
> 1864 : la place devient la place Daumesnil
> 1883 : la fontaine du Château-d’Eau est déplacée sur la place Daumesnil
> 1931 : ouverture de la station de métro Daumesnil, sous la place
> 1946 : la place est renommée Félix-Éboué
> 1883 : la fontaine du Château-d’Eau est déplacée sur la place Daumesnil
> 1931 : ouverture de la station de métro Daumesnil, sous la place
> 1946 : la place est renommée Félix-Éboué
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