Alcool et santé : la Ville de Paris s’engage pour briser les tabous et réduire les risques
Actualité
Mise à jour le 25/08/2025

Impliqué dans plus de 200 pathologies et responsable de 41 000 décès par an au niveau national, l’alcool reste largement consommé en France. La Ville de Paris s’engage pour aider les Parisiennes et Parisiens qui le souhaitent à limiter leur usage d’alcool et réduire les risques liés à la consommation.
La consommation d’alcool, un impact majeur sur la santé et au-delà
Largement répandues en France, les consommations d’alcool ont des conséquences sur la santé aujourd’hui très bien documentées. L’alcool est ainsi impliqué dans plus de 200 pathologies : système digestif, voies ORL, système nerveux, squelette… Et il est considéré comme la seconde cause évitable de cancer. Il est également à l’origine de troubles de la santé mentale et notamment de dépression.
Au-delà de l’impact physique et psychique sur le consommateur, l’alcool peut également avoir des conséquences sur l’entourage. Selon la Mildeca, l’alcool est également impliqué dans 30 % des condamnations pour violences, 40 % des violences familiales et 30 % des viols et agressions. Une alcoolémie positive est ainsi fréquemment retrouvée dans les accidents sur la voie publique.
Réduire sa consommation d’alcool : où trouver de l’aide ?
Vous pensez avoir une consommation d’alcool trop importante ? Ou vous voulez aider un proche ? De nombreuses structures existent à Paris.
Les associations d’auto-support par les pairs
De nombreuses associations, composées notamment de personnes ayant elles-mêmes traversé des problèmes d’addictions, sont là pour vous accompagner et vous épauler, selon le format qui vous conviendra le mieux. Elles sont un lieu protégé où il est possible de partager en toute confidentialité, sans tabou et sans honte, avec des pairs qui ont connu les mêmes problématiques et peuvent apporter des conseils ou informations vers un meilleur contrôle de sa consommation ou des soins si besoin.
Les structures médico-sociales. L’accueil y est gratuit, anonyme et inconditionnel.
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Les CSAPA, ou Centres de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie sont souvent la première porte d’entrée vers le soin. Des médecins et infirmiers addictologues, des psychologues y sont disponibles pour vous accompagner dans votre démarche. Il s’agit de consultations externes.
La liste des CSAPA parisiens
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Les CAARUD, ou Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues. Comme leur nom l’indique, les CAARUD peuvent accompagner les patients qui ne sont pas nécessairement engagés dans une démarche d’arrêt de consommation. Leur attention se porte tout particulièrement vers les publics les plus éloignés du soin.
La liste des CAARUD parisiens
Les structures hospitalières
Certains hôpitaux comptent un service d’addictologie, composé de professionnels de santé, médecins addictologues, psychiatres, infirmiers spécialisés, psychologues… Ils peuvent proposer des consultations externes et sont parfois également dotés :
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D’un hôpital de jour, où le patient viendra en journée pendant une durée déterminée
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D’un service d’hospitalisation complète, où l’on peut notamment venir pour une période de sevrage
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D’équipes de liaison et de soins en addictologie (ELSA), qui vont à la rencontre de patients dans les autres services, sur demande du service
Voici la liste des services d'addictologie disponibles à Paris
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Hôpital Cochin (27, rue du Faubourg Saint-Jacques, 75 014), service d'addictologie/Hépatologie maladies du foie - du lundi au vendredi de 9 h à 17 h - 01 58 41 42 43
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Hôpital Européen Georges Pompidou (20 rue Leblanc, 75 015), service d'addictologie - Du lundi au vendredi de 9 h à 16 h 30 - 01 56 09 24 88 - [secretariat.addictologie puis aphp.fr après le signe @]frpergnevng.nqqvpgbybtvr@ncuc.se[secretariat.addictologie puis aphp.fr après le signe @]
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Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière (47-83 Boulevard de l'hôpital 75013), service d'addictologie - lundi matin et mardi - 01 42 17 62 62 (Condition : courrier d'un médecin demandant une consultation spécialisée)
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Hôpital Bichat (46 Rue Henri Huchard 75018), service d’Addictologie - du lundi au vendredi de 9 h à 17 h - 01 40 25 82 64 - [tabac.consultation.bch puis aphp.fr après le signe @]gnonp.pbafhygngvba.opu@ncuc.se[tabac.consultation.bch puis aphp.fr après le signe @]
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Hôpital Saint-Antoine (184, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75 012), service psychiatrie - du lundi au vendredi : 9h-12h30 et 13 h 30-16 h 30 - 01 49 28 29 17
>> Le médecin traitant peut également vous écouter et vous orienter en fonction de vos besoins.
>> Un numéro et un site d’info gratuits
Le site Alcool info service de Santé publique France constitue une vraie mine d’informations. Pour obtenir de l’aide, vous pouvez également appeler le 0 980 980 93.
En savoir plus
La Ville de Paris s’engage
Bien que la consommation d’alcool ait tendance à diminuer dans la population générale, 22 % des adultes (18-75 ans) ont un usage dit « à risque » de l’alcool en dépassant les repères classiques de consommation, selon Santé publique France. C’est pourquoi la Ville de Paris s’engage pour soutenir les Parisiennes et les Parisiens, notamment via des actions de prévention et de réduction des risques.
Promotion du sans-alcool
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Depuis 2021, elle soutient l’initiative du Dry January, ou Défi de janvier : cet événement d’origine anglo-saxonne encourage à ne pas boire d’alcool pendant le mois de janvier. Objectif : permettre à chacune et chacun de prendre conscience de sa consommation d’alcool mais aussi déstigmatiser les troubles liés à l’alcool, qui restent encore largement tabous, y compris chez les femmes.
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La Ville de Paris soutient également l’essor du sans-alcool et ses alternatives festives. Elle a notamment lancé des cocktails sans-alcool inédits à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 et organisé les concours du meilleur cocktail sans alcool des étudiants barmen et des clubs partenaires de Fêtez-Clairs lors du Dry January 2025.
Des actions pour sensibiliser les plus jeunes
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L’expérience a montré l’efficacité du développement des compétences psychosociales dès le plus jeune âge pour réduire les conduites à risques. En 2024, des actions de prévention des conduites à risques ont été organisées dans plusieurs établissements scolaires.
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De nombreuses initiatives sont destinées aux publics jeunes, notamment via la structure municipale Quartier Jeunes : ateliers de sensibilisation, escape game de la Ligue contre le cancer, distribution de verres doseurs permettant de prendre conscience de la quantité d’alcool consommée…
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De nombreux jeunes adoptent des démarches de réduction des risques vis-à-vis de l’alcool et peuvent être porteurs de messages positifs.
Soutenir les publics présentant des vulnérabilités
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Des actions sont également menées auprès des publics plus âgés via des soignants en addictologie qui aident au repérage et à l’orientation des personnes ayant un trouble de l’usage de l’alcool dans le cadre de l'aide à domicile. Des partenariats avec les structures locales ont été noués pour faciliter le parcours de prise en charge.
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La Ville de Paris déploie également une démarche de réduction des risques dans ses centres d’hébergement, destinés aux personnes en situation de grande précarité. Cela évite les consommations massives et permet aussi à des personnes dépendantes d’accéder à la structure et d’y trouver de l’aide si elles le souhaitent.
Bon à connaître : les repères de consommation
En 2017, Santé publique France a émis de nouveaux repères de consommation à moindre risque, c’est-à- dire que le risque de développer des maladies liées à l’alcool est considéré comme limité, mais non nul, en deça de ces repères.
>> Zéro alcool pour les femmes enceintes : dès le premier verre, des risques existent pour le foetus
>> Dans les autres situations, pas plus de 2 verres par jour et pas plus de 10 verres par semaine
>> Avec au moins deux jours dans la semaine sans alcool
>> A noter : si les recommandations sont aujourd’hui identiques pour les femmes et les hommes, les études tendent à démontrer qu’à corpulence égale, le corps des femmes est plus sensible aux effets toxiques de l’alcool. Cela s’explique notamment par le fait que le corps des femmes est composé de davantage de masse graisseuse mais de moins d’eau que les hommes : l’alcool ingéré est ainsi moins “dilué” dans l’organisme et ses conséquences apparaissent plus rapidement
>> Et bien sûr, pas plus de 0,5 g d’alcool dans le sang si l’on prend le volant. Après deux verres d’alcool, de nombreuses personnes dépassent déjà cette limite et les réflexes sont impactés.
>> Zéro alcool pour les femmes enceintes : dès le premier verre, des risques existent pour le foetus
>> Dans les autres situations, pas plus de 2 verres par jour et pas plus de 10 verres par semaine
>> Avec au moins deux jours dans la semaine sans alcool
>> A noter : si les recommandations sont aujourd’hui identiques pour les femmes et les hommes, les études tendent à démontrer qu’à corpulence égale, le corps des femmes est plus sensible aux effets toxiques de l’alcool. Cela s’explique notamment par le fait que le corps des femmes est composé de davantage de masse graisseuse mais de moins d’eau que les hommes : l’alcool ingéré est ainsi moins “dilué” dans l’organisme et ses conséquences apparaissent plus rapidement
>> Et bien sûr, pas plus de 0,5 g d’alcool dans le sang si l’on prend le volant. Après deux verres d’alcool, de nombreuses personnes dépassent déjà cette limite et les réflexes sont impactés.
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