Ces animaux qui peuplent Paris… en milieu minéral (4/5)
Série
Mise à jour le 30/07/2025

Sommaire
Rendez-vous au pied des façades ou des murs et ouvrez l’œil ! Un rapace diurne, un reptile véloce, un oiseau migrateur et un petit volatile bien parisien se dévoilent dans cet épisode.
C’est quoi, le milieu minéral ?
À première vue peu
propices au développement de la vie, les immeubles, les monuments, les murs de
pierre le long des berges, mais aussi le ballast ferroviaire, accueillent
pourtant toute une faune qui recherche fissures, anfractuosités et exposition
au soleil pour vivre, se reproduire ou se cacher.
Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus)

Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus).
Crédit photo :
Frédéric Combeau / Ville de Paris
Le rapace qui vit la nuit
La Ligue de protection des oiseaux
(LPO) a recensé une trentaine de couples dans Paris intra-muros. Il tient son
nom de la crécelle, moulinet de bois qui tourne avec un son crépitant, car son
cri en rappelle le son.
De la taille d’un pigeon, on le
reconnaît à son plumage brun-roux. Mais attention à ne pas confondre le mâle et
la femelle. Le premier a la queue grise, terminée par une large bande noire et
une extrémité blanche. La seconde a une coloration générale brune, tachetée de
points en forme de cœur. Sa queue est roussâtre et barrée de brun.
Signes distinctifs
-
des ailes effilées ;
-
une tête ronde ;
-
des yeux sombres ;
-
un bec relativement court et crochu.
Il mange quoi ?
Si, en milieu naturel, le faucon
crécerelle niche sur des falaises et se nourrit de petits rongeurs, il s’est
adapté au milieu urbain et s’est spécialisé dans la capture de petits oiseaux,
les rongeurs étant plus rares ou plus difficiles à capturer en ville.
Où le voir ?
À Paris, il recherche des plates-formes
abritées ou des cavités, dans des bâtiments élevés de préférence. Il
affectionne particulièrement les édifices religieux ou les bâtiments
historiques. Il a longtemps niché sur la cathédrale Notre-Dame (Paris Centre) et
on peut en voir près du Sacré-Cœur (18e) ou au Louvre (Paris
Centre), ainsi qu’au château de Vincennes (Val-de-Marne).
Le lézard des murailles (Podarcis muralis)

Le lézard des murailles (Podarcis muralis).
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Le petit reptile plus rapide que l’éclair
Le lézard des murailles est le plus
commun des lézards. Il est vif, curieux et familier, même s’il ne se laisse pas
approcher. Son agilité et sa rapidité en font une espèce difficile à observer.
Il est très sensible aux mouvements et aux vibrations qui le font fuir.
En cas d’attaque par un oiseau ou un
chat, il a la capacité de couper sa queue pour leurrer l’ennemi et fuir. Ce
mécanisme de défense, appelé l’autotomie, permet à la queue de bouger, même si
elle est séparée du corps du lézard. Elle peut repousser, mais seulement une
fois.
Signes distinctifs
-
des écailles nuancées de brun, de gris et de noir, et un ventre plus clair ;
-
une longue queue qui représente les deux tiers de son corps ;
-
quatre pattes munies de doigts pour escalader toutes les surfaces.
Il mange quoi ?
Insectivore, il chasse toutes sortes d’invertébrés, comme des araignées, et des insectes, comme des mouches, des papillons, des grillons, des sauterelles ou des criquets…
Où le voir ?
Le lézard des murailles recherche
les milieux secs et ensoleillés. Il affectionne les murs avec des interstices,
les tas de pierres, les voies ferrées, les trous dans le sol et les friches
bien exposées au soleil. À Paris, les populations de lézards sont très
localisées : on les voit sur la petite ceinture ferroviaire et sur l’île aux Cygnes (15e).
L’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum)

L’hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum).
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L’oiseau migrateur qui vient se reproduire à Paris
L’hirondelle de fenêtre est observable à Paris d’avril à début septembre (les premiers nicheurs arrivent à partir de la mi-avril). Elle vient sur Paris pour se reproduire et repartira vers les pays du Sud pour hiverner.
L’hirondelle de fenêtre s’appelle
ainsi car elle fait souvent son nid sur les façades des maisons, dans les
gîtages d’une charpente ou d’autres constructions humaines, sous les toits,
sous la saillie formée par les balcons, sur les motifs sculptés d’un monument.
Signes distinctifs
-
sa tête et ses parties supérieures sont noires bleutées ;
-
son croupion et ses parties inférieures sont d’un blanc pur ;
-
l’hirondelle de fenêtre est bruyante et les colonies poussent de nombreux gazouillements.
Elle mange quoi ?
L’hirondelle de fenêtre est insectivore. Elle capture en vol des insectes de petites tailles. Elle peut aussi gober des mouches et des pucerons.
Où la voir ?
Comme son nid, en forme de
demi-coupe, est fait de boulettes de terre séchée, elle évite les secteurs où
aucune boue ne peut être récoltée. Elle recherche aussi les bâtiments sans
arbre à proximité, pour faciliter l’accès au nid.
Actuellement, il existe deux
colonies d’hirondelles de fenêtres dans Paris : au parc de la Villette (19e) et sur le musée du Louvre (Paris Centre), dont l’arc de
triomphe du Carrousel. Des observations non régulières ont aussi été faites au
Trocadéro (16e).
Le moineau domestique (Passer domesticus)

Le moineau domestique (Passer domesticus).
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L’emblème parisien (après ou avant le pigeon…)
Ce célèbre petit oiseau cohabite
avec l’homme depuis des millénaires, probablement depuis l’apparition de
l’agriculture, d’où le terme de « domestique », même s’il reste un
animal sauvage. Il dépend du milieu minéral pour nicher dans les anfractuosités
des murs. Mais les zones arbustives denses lui sont indispensables pour passer
la nuit, se réfugier, se regrouper et rechercher sa nourriture.
Pendant la période de reproduction
(de février à juillet), il recherche diverses cavités de bâtiments pour y
établir son nid : un trou de boulin, sous une tuile, sous l’avancée des
toits en zinc haussmanniens ; rarement dans la cavité d’un arbre. La
femelle y pond 2 à 5 œufs entre la fin avril et le début de mai qu’elle couve
durant une quinzaine de jours.
Signes distinctifs
-
le plumage de la femelle est uni ;
-
le mâle a la gorge noire et une teinte marron foncé ;
-
petit mais trapu, il mesure environ 16 cm de long pour un poids, allant de 24 à 39,5 g.
Il mange quoi ?
Il se nourrit de graines, mais
consomme aussi divers invertébrés, comme des insectes qui servent
d’alimentation de base à ses oisillons.
Où le voir ?
La population du moineau domestique
a malheureusement diminué de plus de trois quarts en vingt ans. Mais Paris a
mis en place des Quartiers Moineaux. Ces sites, élaborés en partenariat avec la Ligue pour la
protection des oiseaux (LPO), ont pour objectif de permettre aux moineaux de nicher dans des lieux propices et préparés pour eux. Ces quartiers sont
répartis un peu dans tout Paris. Voir la carte
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