Depuis vingt ans, la qualité de l’air s’est « largement améliorée » à Paris, selon une étude
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Mise à jour le 28/08/2025

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Menée par Airparif, l’association agréée de surveillance de la qualité de l’air en région parisienne, cette étude publiée le 27 août note une baisse tangible de la pollution à Paris et souligne l’importance des politiques publiques dans cette diminution.
En 2024, pour la première fois,
l’ensemble des valeurs limites réglementaires a été respecté à Paris, selon le
bilan annuel d’Airparif. Cela concerne les concentrations de dioxyde d’azote (elles
ont diminué de 45 % entre 2014 et 2024) et celles de particules fines (PM2.5 et PM10, qui ont baissé de 35 % sur la même période). Ces baisses
ont ainsi permis d’atteindre des niveaux inférieurs aux valeurs limites
réglementaires fixées par l’Union européenne.
Réduire le trafic routier
Concernant la baisse des niveaux
mesurés de dioxyde d’azote, la modernisation du parc routier, avec l’arrivée de
nouveaux véhicules moins polluants, est le premier facteur explicatif. Cette
modernisation est « accélérée par les politiques de restriction de circulation pour les véhicules
les plus polluants », analyse l’étude.
La diminution du trafic routier est
le second facteur explicatif. Celle-ci a notamment été permise par la piétonnisation des
berges de Seine en 2016, l’instauration d’une zone à trafic limité (ZTL) et les aménagements permettant aux Parisiennes et aux Parisiens
de se déplacer à vélo (plus de 1 500 km de pistes cyclables dans la
capitale et une augmentation de la fréquentation de celles-ci de plus de
71 % depuis 2019).
Désormais, la voiture ne représente plus que 4 % des
déplacements dans Paris et la ville s’adapte à cette nouvelle
réalité via la transformation de nombreuses portes de Paris en places (porte de
Pantin, porte Maillot, porte de la Chapelle…). Cette diminution de la place de la voiture permet de
végétaliser les rues et de les piétonniser, à l’image des plus de 300 « rues aux écoles » aménagées.
Et rénover !
Concernant les particules fines (PM10 et PM2.5), l’amélioration de la qualité de l’air à Paris s’explique « notamment par la réduction des émissions du secteur résidentiel, premier contributeur des émissions », note l’étude. Les actions ayant permis la diminution des émissions liées au chauffage ont eu un impact important : il s’agit principalement de
la rénovation énergétique des logements permettant une meilleure isolation, un renouvellement
des chaudières, etc.
Cette rénovation fait partie des
objectifs fixés par le Plan Climat 2024-2030. Il prévoit notamment, via le programme Eco-rénovons Paris+, de rénover chaque année 40 000 logements d’ici 2030.
Un enjeu de santé publique
Malgré les progrès, la pollution de
l’air reste la première cause de mortalité et de maladies chroniques à Paris. L’Observatoire régional de santé IDF estime que 11,4 % des décès annuels à Paris sont
liés aux particules fines (PM2.5), et 5,4 % au dioxyde d’azote. Des centaines de vies pourraient être sauvées si
les seuils de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus stricts que ceux
fixés par la réglementation européenne, étaient respectés.
Pour cela, la Ville de Paris a
déposé en juin dernier un recours en contentieux contre le
Plan de protection de l’atmosphère 2025-2030 en Île-de-France. Dans ce document, les mesures qui fixent la politique de l’État sur le territoire
régional ne permettent pas d’atteindre les recommandations de l’OMS. Ce qui contrevient aux obligations de l’État, consacrées par
la Charte de l’environnement, de protéger la santé publique et de garantir le
droit fondamental de vivre dans un environnement sain.
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