Hygiène menstruelle : en finir avec les idées reçues pour réduire les inégalités
Vrai / Faux
Mise à jour le 28/05/2025

Près de 4 millions de personnes menstruées n’ont pas accès à des protections périodiques. Ce manque peut avoir de graves conséquences sur la santé, la scolarité ou la dignité. Le 28 mai, à l’occasion de la Journée de l’hygiène menstruelle, clarifions certaines idées reçues.
Comme beaucoup de sujets liés à la santé, les menstruations restent entourées de préjugés et sont trop peu abordées ouvertement. Le coût des protections périodiques (environ une centaine d’euros chaque année pendant quarante ans) aggrave cette situation, empêchant certaines personnes d’aller à l’école, au travail, ou de mener leur vie normalement.
Pour répondre à ces enjeux, la Ville de Paris agit en facilitant l’accès à l’information, à la santé et à des protections gratuites, pour réduire les inégalités et permettre à toutes et à tous de vivre leurs règles dignement.
Près de 4 millions de personnes menstruées n’ont pas accès à des protections périodiques*
Vrai
Chaque mois, pendant environ quarante ans, les personnes menstruées ont leurs règles. L’achat de
protections menstruelles, comme les serviettes hygiéniques, les tampons ou les culottes
menstruelles, peut peser lourd dans le budget. Certaines personnes peuvent avoir
des difficultés à se procurer suffisamment de produits menstruels, tandis que
d’autres ne peuvent pas en obtenir du tout.
Ce manque d’accès à des
produits d’hygiène menstruelle peut avoir des conséquences graves et pousser
certaines ou certains à utiliser des méthodes rudimentaires, qui peuvent mettre
leur santé en danger.
*Source : enquête sur la
précarité menstruelle, février 2023
On peut trouver des protections hygiéniques gratuites dans Paris (et il y a même une appli dédiée)
Vrai
La Ville de Paris a mis en place plusieurs initiatives pour lutter contre la précarité menstruelle. Ces actions incluent l’installation de distributeurs de protections périodiques gratuites dans divers lieux publics, tels que les centres de santé sexuelle, les bibliothèques, les conservatoires, les bains-douches, ainsi que dans des structures dédiées aux jeunes et aux étudiants.
D’autres acteurs privés engagés, comme des bars ou des librairies, offrent également un accès à des protections périodiques gratuites. La Ville propose aussi des séances d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle.
Aussi, la Ville soutient plusieurs associations qui luttent contre la précarité menstruelle. Parmi elles, l’association Soie Rouge, qui organise régulièrement des ateliers de couture pour fabriquer des serviettes hygiéniques lavables, ou l’association Règles Élémentaires, qui redistribuent des protections aux personnes les plus démunies.
Les règles concernent seulement les femmes
Pas tout à fait
Si les menstruations touchent majoritairement les femmes cisgenres, elles concernent aussi certaines personnes transgenres (comme des hommes trans) et des personnes non binaires ayant un utérus et un cycle menstruel. Réduire les règles aux seules femmes exclut donc une partie des personnes concernées et ne reflète pas la diversité des identités de genre. Il est donc recommandé de parler de personnes menstruées.
Petit plus : les hommes cisgenres devraient aussi s’y intéresser, car comprendre les règles permet de mieux soutenir leurs proches, de déconstruire les tabous et de promouvoir l’égalité !
Les menstruations à l’école peuvent être une source de stress pour les élèves
Vrai
Selon le baromètre 2023 de l’association Règles Élémentaires, plus d’un tiers des
filles (36 %) déclarent avoir déjà manqué plusieurs fois par an l’école en
raison de leurs règles. La principale raison évoquée est la douleur liée à
cette période, mentionnée par 85 % d’entre elles, bien loin devant les
inquiétudes concernant les cours de sport ou de natation (29 %) et les
difficultés à gérer leurs règles, comme la peur de ne pas avoir le temps de
changer de protection. Au total, un quart des filles estiment que ces
absences ont freiné leur progression scolaire.
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