Il était une fois Kiki de Montparnasse (en podcast)
Série
Mise à jour le 29/07/2025

Sommaire
Figure d’un quartier qui fut l’épicentre mondial de l’art durant les Années folles, Alice Prin, dite Kiki de Montparnasse, a façonné les nuits parisiennes et a côtoyé les plus grands artistes de son temps. Plongez dans sa vie et arpentez son quartier légendaire dans le cadre de notre série de podcasts « Paris en fête ».
Avant de devenir Kiki de
Montparnasse, elle était Alice Prin de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or). Enfant
illégitime élevée par sa grand-mère, elle débarque à Paris en 1913 pour
rejoindre sa mère. Retirée de l’école à 13 ans, elle commence à travailler
comme fleuriste, laveuse de bouteilles à l’usine ou visseuse d’ailes d’avion.
Mais sa vie de labeur va prendre un autre chemin, au gré de la fin de la Grande
Guerre et du début des Années folles.
La journaliste Dominique Boutel raconte l’histoire de Kiki de Montparnasse dans ce podcast
Montparnasse, centre du monde
Les années 1920 font de Paris le
pôle d’attraction d’artistes venus du monde entier. Si Montmartre (18e)
reste tendance, c’est Montparnasse (14e) qui en devient le centre
névralgique. Ce quartier abrite de nombreux ateliers d’artistes construits avec
les restes de l’Exposition universelle de 1889, qui côtoient des maisons et de
nombreux cafés. D’après Man Ray : « C’est une véritable petite ville
de province, dont les habitants se trouvent être pour la plupart des peintres,
des sculpteurs, des écrivains et des étudiants. » Dans ce quartier où tout le monde se connaît, il existe une
vraie communauté. Et Alice Prin va en devenir l’égérie.
Devenue modèle pour gagner sa vie,
la jeune femme rencontre des sculpteurs et des peintres avec lesquels elle
sympathise : Chaïm Soutine, Léonard Foujita, Amedeo Modigliani, Man Ray
ou encore Moïse Kisling, ce dernier lui donnant le surnom de « Kiki ».
Elle fréquente la Rotonde, qui n’est alors qu’un café. Mais parce qu’il fait
crédit aux artistes, le patron, surnommé « Papa Libion », attire de
nombreux créatifs qui feront passer ce lieu à la postérité.
Le Dôme, la Rotonde, la rue Campagne-Première, le Jockey, la Coupole, Bobino… Suivez l'itinéraire de Kiki de Montparnasse dans son quartier.
Reine des nuits
Peintre, chanteuse, danseuse, Kiki
de Montparnasse multiplie les casquettes et enflamme les nuits parisiennes. En
1923, l’ouverture du Jockey, le premier cabaret de nuit du quartier, repousse
l’heure de la fin de soirée. « Tous les soirs, on se retrouve comme une
famille. On boit beaucoup, tout le monde est gai ! Tout Paris vient s’y
amuser », raconte la jeune femme. Tard dans la nuit, elle y chante un
répertoire de chansons grivoises et y a beaucoup de succès.
Cette femme émancipée, qui
revendique sa liberté sexuelle et son indépendance (notamment dans sa
biographie, Souvenirs retrouvés), draine avec elle toute une bande d’artistes.
L’ouverture du Jockey ayant fait des émules, ces derniers se retrouvent ensuite
à l’Océanie où, là aussi, l’ambiance est folle : on y rit devant les
acrobaties de l’acteur Roland Toutain et on n’hésite pas à y organiser des
combats de boxe…
Devenue une icône de ces nuits montparnassiennes, Kiki ouvre sa propre boîte de nuit rue Vavin : l’Oasis, qui, très vite, deviendra Chez Kiki. Preuve (parmi d’autres) du caractère iconique de ce personnage dont le nom reste, un siècle plus tard, gravé à Paris.
Écoutez les autres podcasts de la série « Paris en fête », dédiée aux nuits artistiques parisiennes !
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