La promenade Michou, un hommage au prince des nuits parisiennes

Actualité

Mise à jour le 23/06/2025

Michou du Cabaret Chez Michou assiste au spectacle de Zelia Van Den Bulke à la boutique Zelia Abbesses le 1er mai 2018, à Paris.
Il était surnommé « le Prince bleu de Montmartre »… Cinq ans après son décès, Paris immortalise Michou en donnant son nom à une promenade jouxtant son célèbre cabaret dans le 18e arrondissement.

Le roi du strass et des paillettes

Désormais, les passants de la rue des Martyrs peuvent longer une promenade Michou. Une manière de rendre hommage à Michel Catty, dit Michou, figure flamboyante des nuits montmartroises et créateur du mythique cabaret Chez Michou, installé au no 80 de cette même rue depuis 1956. Un petit morceau de trottoir devenu légende.
L’inauguration de cet espace en plein cœur du 18e arrondissement ce 24 juin 2025 célèbre bien plus qu’un homme : elle salue tout un pan de la vie culturelle et nocturne parisienne, entre strass, spectacles transformistes et liberté d’expression.

Montmartre dans la peau

Michou, l'éternel, l'âme bleue de Montmartre
Perché dans sa panoplie bleue, lunettes miroir sur le nez et brushing impeccable, Michou a traversé les époques sans jamais trahir son style. Il arrive à Montmartre en 1949, à 18 ans, et ne quittera plus jamais la butte. En 1956, il ouvre Chez Michou (18e) dans une cave du quartier. Très vite, les spectacles de transformistes deviennent la marque de fabrique du lieu.
Le succès est immédiat. Dalida, Amanda Lear, Alain Delon, Jean-Paul Gaultier, Nana Mouskouri, François Sagan, Eugène Ionesco… Les célébrités s’y pressent. Les anonymes aussi, attirés par l’ambiance joyeuse, tolérante, et la promesse d’un dîner-spectacle haut en couleur. Chez Michou, on croise le Tout-Paris et le monde entier.

Un record de longévité

Chez Michou
Dans les années 1960, Michou devient une vedette à part entière. Il fait régulièrement des apparitions à la télévision, participe à des émissions comme « Les Jeux de 20 heures », et incarne une figure libre, drôle, assumée. À une époque où l’homosexualité reste un tabou, Michou défend la diversité avec panache, sans jamais donner de leçon.
Pendant plus de soixante ans, son cabaret est ouvert tous les soirs. Un record de longévité. Jusqu’au 26 janvier 2020, jour de sa mort, à Saint-Mandé (Val-de-Marne). Conformément à son vœu, l’établissement ferme ses portes après sa disparition. Une page de l’histoire montmartroise se tourne, mais l’empreinte reste.

Une promenade pour ne jamais l’oublier

L’église Saint-Jean-de-Montmartre (18e) avait accueilli une foule émue pour lui dire adieu. Aujourd’hui, la promenade Michou vient graver son nom dans le pavé de Paris. Comme un clin d’œil malicieux au garçon coiffeur de province devenu icône de la nuit parisienne, qui a su faire de Montmartre un théâtre de lumière et de liberté.
À travers cet hommage, c’est aussi tout l’univers des cabarets parisiens qui est salué : lieux festifs, exubérants, créatifs, où se croisent artistes, rêveurs et amoureux de la nuit. Une tradition toujours vivante, à l’image de Michou, éternel roi de la fête.
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