Label « Fabriqué à Paris » : les lauréats nous racontent leurs histoires d'engagés !

Reportage

Mise à jour le 04/12/2025

Maxime et Julien contrôle la qualité de leurs produits
Crédit photo : Clément Dorval / Ville de Paris

Sommaire

Le label « Fabriqué à Paris » met en lumière la diversité et le savoir-faire de la production parisienne. Depuis 2017, il distingue les produits dont la fabrication ou la dernière transformation a été réalisée dans la capitale et dont la valeur ajoutée est majoritairement parisienne.
Parmi les lauréats, trois entreprises illustrent cette exigence : une papeterie avec des créations locales et durables, une savonnerie artisanale utilisant uniquement des matières françaises et une chocolaterie artisanale engagée dans le bio et le commerce équitable.

Carine Dhers, fondatrice de Mon jardin chocolaté, la chocolaterie éthique et gourmande au cœur du 14e

La chocolaterie, c’est ma deuxième vie. J’ai d’abord été ingénieure en informatique pendant dix ans, puis j’ai ressenti ce besoin de travailler autant avec mes mains qu’avec ma tête, de créer quelque chose de beau, de bon, qui fait du bien.
J’ai passé mon CAP chocolatier à 32 ans, enchaîné les stages, et j’ai compris que pour travailler à ma façon, il fallait me lancer. Je produis à partir de matières premières bio, éthiques, et locales le plus possible, pour le beurre ou les pétales de rose par exemple. Le tout dans une culture d'entreprise bienveillante, car je ne voulais pas de la hiérarchie dure et brutale que l’on trouve parfois en cuisine. J’avais besoin du collectif, j’ai donc bâti une équipe où chacun compte. Paris est mon ancrage, le 14ᵉ mon quartier de cœur. J’y ai grandi, j’y ai trouvé mes premiers clients, et j’y ai noué des liens durables.

Chaque jour, je veux que le chocolat raconte une histoire sincère : celle du goût, du partage et de l’engagement.

Carine Dhers
Fondatrice de Mon jardin chocolaté
La boutique : 28, Rue Raymond Losserand (14e)
Site web : www.monjardinchocolate.com
Coup de cœur cadeau : la nouvelle gamme au cacao de São Tomé

Maxime Brenon et Julien Crespel, fondateurs de Papier Tigre, l’atelier qui a dépoussiéré la papeterie

Papier Tigre est né presque par accident, d’un moment de creux dans notre studio de création. Nous travaillions pour la culture, la nuit, la food… puis un jour, nous avons eu envie de créer pour nous, par pur plaisir. Et le miracle s’est produit : de grands magasins nous ont fait confiance alors que la marque venait tout juste de naître. À l’époque, la papeterie est perçue comme scolaire, administrative. Nous avons voulu en faire un terrain de jeu créatif, un accessoire de vie et même de mode, inspiré de nos voyages.
Très tôt, nous avons choisi des matières recyclées et recyclables, fabriquées localement, en petites séries. Carnets, blocs ou calendriers sont pensés pour être agréables au contact, sains dans leur composition, durables. Aujourd’hui, nous concevons et fabriquons toujours à Paris, au pied du canal Saint-Martin (10e).

Nos créations circulent du Louvre à Tokyo, mais gardent cet esprit : liberté, inventivité et sincérité.

Maxime Brenon et Julien Crespel
fondateurs de Papier Tigre
La boutique : 5, rue des Filles du Calvaire (Paris Centre)
Site web : www.papiertigre.fr
Coup de cœur cadeau : la nouvelle collection Veluns, hommage contemporain à la plus grande collection de vélins naturalistes du Muséum national d’Histoire naturelle.

Eléonore Bourrel, fondatrice de Fleurs de Sardines

Je fabriquais mes cosmétiques maison depuis des années, mais j’ai réalisé que beaucoup d’ingrédients venaient de l’autre bout du monde, ça n’avait plus de sens pour moi. J’ai tout réinventé, en me formant, puis en créant ma propre savonnerie. Aujourd’hui, je pense être la seule en France à travailler uniquement avec des matières locales - les autres fabricants utilisent par économie des huiles ou beurres qui proviennent d'Afrique du Nord ou d'Europe de l'Est.
C’est un choix exigeant, parfois coûteux, mais essentiel. Mes savons, baumes et bougies sont naturels, bons pour la peau et respectueux de l’environnement. Je fabrique tout dans la boutique et je propose aussi des ateliers où chacun crée son propre savon. C’est pour moi un vrai geste de transmission pour donner aux gens l’envie et les moyens de faire par eux-mêmes.

Le nom Fleurs de Sardines me ressemble : je suis niçoise, j’adore les sardines, et j’avais envie d’humour.

Eléonore Bourrel
fondatrice de Fleurs de Sardines
La boutique : 64, Rue des Poissonniers (18e)
Site web : www.fleursdesardines.fr
Coup de cœur cadeau : l’exfoliant à la coquille d'huître en forme de galet ou un atelier pour fabriquer son propre savon
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