Nawal El Saadawi
Actualité
Mise à jour le 30/06/2025

Médecin psychiatre, militante pour les droits des femmes (1931 - 2021)
Biographie
L’appel pour la dignité et l’égalité lancé lors de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars 2012 résume lecombat des femmes dans les pays arabes, et celui de toute une vie : celle de Nawal El Saadawi.
À la suite du Printemps arabe de 2011, elle dénonce en Égypte un Code de la famille fondé sur l’exclusion et réclame l’inscription des droits des femmes dans la constitution, pour une vie digne, respectueuse des droits humains.
Médecin diplômée du Caire et psychiatre, le travail de Nawal El Saadawi se nourrit de ses connaissances des sciences médicales mais aussi de sa vie intime. Excisée à six ans, échappant au mariage forcé, elle lutte contre les tabous sexuels, religieux, la polygamie, le port du voile et bien sûr contre l’excision qui touche 90 % des Égyptiennes.
À travers une cinquantaine de livres, censurés en Égypte mais traduits dans plus de 30 langues, elle dénonce une société patriarcale où les femmes n’ont pas voix au chapitre. Menacée, elle doit fuir plusieurs fois son pays. Directrice générale de l’éducation à la santé publique au ministère de la Santé dans les années 60, elle démissionne en 1972 après la parution de La femme et le sexe, devenu une référence féministe.
Je continuerai à écrire. J’écrirai même s’ils m’enterrent, j’écrirai sur les murs s’ils me confisquent crayons et papiers ; j’écrirai par terre, sur le soleil et sur la lune… L’impossible ne fait pas partie de ma vie
Médecin psychiatre, militante pour les droits des femmes
Opposée à l’autoritarisme du président Sadate, elle est emprisonnée en 1981. Libérée, elle s’exile de nouveau en 1993 après avoir figuré sur une liste fondamentaliste de condamnés à mort. Soutenue par la communauté internationale, elle travaille pour l’ONU, enseigne aux États-Unis et reçoit de nombreuses distinctions. En 2008, elle rentre définitivement en Égypte après avoir gagné son procès pour non-respect des religions.
Aller plus loin
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Révolution des femmes, un siècle de féminisme arabe
Film documentaire, Feriel Ben Mahmoud, 2015.
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DIVAS, d’Oum Kalthoum à Dalida
Film documentaire, Feriel Ben Mahmoud, 2021.
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The Free Voice Of Egypt - Nawal El Saadawi
Film documentaire, Konstanze Bukard, 2015.
Le saviez-vous ?
Que sont les MGF ?
Selon l’UNICEF : « Les mutilations génitales féminines, également connues sous le nom d’excisions, concernent l’ablation totale ou partielle des organes génitaux féminins extérieurs ou toute autre lésion des organes génitaux féminins effectuées pour des raisons non médicales. Elles constituent une violation des droits fondamentaux des femmes et des filles ». Aujourd’hui, plus de 230 millions de femmes et de filles sont concernées dans le monde, principalement en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient.
En France, on estime à 53 000 le nombre de femmes excisées, alors que cette pratique est interdite et punie de 10 à 20 ans de prison. Depuis 2005, la France considère l’excision comme une question de santé publique, et a été le premier pays à rembourser les frais de réparation chirurgicale - suivie par la Belgique, la Suède, la Suisse, l’Allemagne et la Finlande.
Souvent considérée comme un rite de passage, l’excision vise à contrôler la sexualité des filles, à garantir leur virginité, à leur interdire l’orgasme. Elle est toujours un acte de domination, infligé sans anesthésie, avec des outils non stériles. Les conséquences sont graves : douleurs extrêmes, infections, complications durables, voire mort.
Le 6 février est la Journée internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines. Chaque année, quatre millions de filles de moins de 15 ans sont menacées.
Pour s’informer ou agir : excisionparlonsen.org
Et à Paris…
Le meilleur moyen de lutter contre les tabous sexuels, religieux ou patriarcaux qui pèsent sur le corps des femmes et entravent leur accès à une vie libre et épanouie est de fournir le plus tôt possible, aux filles comme aux garçons, des clés pour connaître leur corps et comprendre leurs droits fondamentaux. C’est l’objectif de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), trop souvent caricaturée en « éducation à la sexualité ».
Prévu dans le code de l’éducation à raison de trois séances par an, adaptées à chaque âge, dans toutes les classes du CP à la fin du lycée, cet enseignement a pourtant démontré son efficacité : non seulement il permet à des enfants victimes de violences à caractère sexuel de prendre conscience que ce qu’ils subissent n’est pas normal et de demander de l’aide, mais il favorise aussi, pour tous, une entrée plus tardive et mieux maîtrisée dans la sexualité.
Les professionnelles des centres de santé sexuelle parisiens mènent chaque année près de 800 interventions EVARS dans les écoles, collèges et lycées.
Prévu dans le code de l’éducation à raison de trois séances par an, adaptées à chaque âge, dans toutes les classes du CP à la fin du lycée, cet enseignement a pourtant démontré son efficacité : non seulement il permet à des enfants victimes de violences à caractère sexuel de prendre conscience que ce qu’ils subissent n’est pas normal et de demander de l’aide, mais il favorise aussi, pour tous, une entrée plus tardive et mieux maîtrisée dans la sexualité.
Les professionnelles des centres de santé sexuelle parisiens mènent chaque année près de 800 interventions EVARS dans les écoles, collèges et lycées.
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