Nouveau : la Fabrique de l’Alimentation durable s’installe dans un hôtel industriel réhabilité
Focus
Mise à jour le 11/06/2025

Sommaire
Créée et financée par la Ville de Paris, la Fabrique de l’Alimentation durable est un nouveau lieu ressource dans le 20e arrondissement. Sa mission ? Promouvoir la transformation alimentaire durable, la valorisation des invendus et la lutte contre le gaspillage.
Développer les synergies entre des
structures dédiées au mieux-manger, favoriser l’économie circulaire et réduire
le gaspillage alimentaire. Tels sont les objectifs de ce nouveau lieu unique à
Paris. La Fabrique de l’Alimentation durable (20e) a pris place dans
un ancien hôtel industriel entièrement rénové et transformé par la Ville de Paris et la Régie
immobilière de la Ville de Paris (RIVP), juste à côté du nouveau jardin
Aretha-Franklin, dans le quartier
Python-Duvernois en pleine mutation.
Sur plus de 1 700 mètres carrés
répartis sur sept étages s’installent progressivement des structures de l’économie
sociale et solidaire (ESS) ou des associations proposant des activités de
transformation alimentaire et valorisant des denrées alimentaires bio, durables,
locales, et des invendus pour limiter le gaspillage alimentaire. Nous en avons
rencontré trois.
Altrimenti remet des légumes déclassés et le pain sec au (bon) goût du jour
Native de Naples, c’est à Paris que Samanta a créé son association Altrimenti (autrement, en français), pour faire évoluer les approches de la production et la consommation de l’alimentation.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Samanta revisite aussi la cuisine italienne : à la place du basilic dans le pesto, elle utilise par exemple des fanes de carottes, de radis et de la laitue. Elle remplace aussi le parmesan par de la chapelure pour des recettes véganes.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
C’est dans des locaux fraîchement équipés qu’ont lieu des ateliers de cuisine de sensibilisation à l’alimentation durable.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Samanta Vergati, fondatrice d'Altrimenti
"Nous produisons des conserves
issues de la récupération de légumes déclassés et de pain sec. Nous utilisons
une technologie alimentaire inédite, sur laquelle nous avons travaillé deux
ans, qui permet de garder les propriétés nutritionnelles de nos produits et de
préserver leur saveur. Nous avons plusieurs partenaires – gestionnaires des
marchés parisiens, magasins indépendants, boulangeries bio – qui nous permettent
de collecter tous les jours des quantités importantes de denrées. Nous sommes quinze salariés, dont une partie en
chantier d’insertion."
Nous souhaitons fabriquer, alimenter et impulser un changement sociétal.
Fondatrice d’Altrimenti
« L’alimentation durable est une
alimentation qui respecte la santé humaine, la santé environnementale et
l’accessibilité économique. J’ajouterai que c’est aussi une question culturelle.
D’ailleurs, nous proposons un volet sensibilisation avec des ateliers de
cuisine, des formations, des visites apprenantes pour les professionnels et les
particuliers. Les porteurs de projets peuvent venir passer un peu de temps avec
nous. Dans cet écosystème, chaque structure, à son échelle et de façon
différente, souhaite fabriquer, alimenter et impulser un changement
sociétal, avec des projets complémentaires. Nous sommes tous là pour aller
vers un changement. »
Pour l’Armée du salut, l’aide alimentaire peut aussi être durable et de qualité
Raphaël est chef de service à l’Armée du salut.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Les grands espaces mis à disposition de l’association permettent des stockages importants.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Mieux organiser les distributions et monter de nouveaux projets sont au cœur des projets de l’association.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Raphaël Esmerian, chef de service à l’Armée du salut
« Nous avons trois étages à
disposition afin de stocker l’alimentation pour les maraudes et les petits
déjeuners. Tous les matins, des logisticiens viennent récupérer les stocks pour
les distribuer. Chaque semaine, nous faisons une distribution de fruits et de légumes
à des associations d’aides alimentaires, comme la Chorba, Toques en stock, les
cuisines partagées d’Aurore ou Ernest. Nous achetons 2 à 3 tonnes de légumes de
la Coopérative d’Île-de-France (financé par le fonds Mieux manger pour tous) et
nous les distribuons à ces associations afin de proposer une aide alimentaire
saine et de qualité. »
Être dans cet immeuble nous permet de monter des projets pour aller vers une aide alimentaire de qualité.
Chef de service à l’armée du Salut
« Être dans cet immeuble, cela
nous permet de centraliser les activités, de mieux nous organiser, et de
pouvoir monter des projets pour aller vers une aide alimentaire de qualité. Cela
nous permet aussi de créer des passerelles avec d’autres entreprises présentes
ici. Pour le Festival du mieux-manger, nous allons
organiser, avec Kem Glaces, des ateliers de cuisine pour les jeunes de
l’accueil de jour de l’Armée du salut du 12e arrondissement. »
Avec Kem Glaces, des glaces en circuit court, antigaspi et bio… ou équitables !
Alice est accompagnée d’un salarié en insertion dans le laboratoire de production.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Kem Glaces travaille à la commande pour éviter le surplus de production.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L’entreprise récupère des fraises de surplus de production ou arrivées à forte maturité pour les transformer et éviter le gaspillage.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Alice Nguyen, fondatrice de Kem Glaces
« Je suis artisan glacier, avec
une charte d’alimentation durable. Nos différents partenaires sont des
entreprises en circuit court et antigaspi, la majorité en bio ou en commerce
équitable. Et nous sommes une entreprise solidaire d’utilité sociale avec un
programme d’insertion professionnelle pour le laboratoire de production. Nous
proposons des parcours d’insertion liés aux métiers de bouche, pour des
personnes éloignées de l’emploi. »
Cet immeuble crée un écosystème où l’on peut s’entraider, se donner des conseils…
Fondatrice de Kem Glaces
« Nous sommes un laboratoire de
production, pas une boutique. Nous travaillons principalement à la commande
pour des professionnels, des privatisations et des restaurateurs. Pour les
particuliers, nous avons un e-shop en juillet, en août et à Noël. Mais on peut aussi
nous trouver sur de gros festivals, avec notre triporteur ou la vitrine à
glaces. Être dans cet immeuble avec d’autres structures, toutes liées à l’ESS
et à l’alimentation durable, cela crée un écosystème où l’on peut s’entraider,
se donner des conseils et créer des synergies. »
D’autres structures bientôt installées
D’ici quelques mois, d’autres structures viendront s’installer et complèteront l’écosystème :
-
Sumac et Romarin, un traiteur libanais bio ;
-
To Be Kombucha, un fabricant de boissons fermentées à base d’ingrédients naturels ;
-
Ressources Green, un service de restauration collective bio pour les cantines scolaires.
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