Un an après les Jeux de Paris 2024, revivez un 26 juillet pas comme les autres

Actualité

Mise à jour le 26/07/2025

Des canoes sur la Seine
Cet article fait partie de Paris en Seine
Les Parisiennes et les Parisiens avaient rendez-vous ce 26 juillet pour une journée de souvenirs et de fête. Des parades sur la Seine au retour des femmes en or, en passant par un karaoké géant sur le thème des musiques des Jeux de Paris 2024, l’anniversaire olympique n’a pas déçu. On vous fait vivre cette journée, heure par heure.

8 h 19 / Un cortège qui rappelle des souvenirs

Le soleil, déjà haut dans le ciel, se reflète sur la Seine. Au loin, on entend le rythme d’un tambour. Puis, le son prend corps : il s’agit d’un bateau-dragon, suivi par des kayaks, des paddles et des avirons ! Ce joyeux cortège, c’est l’Armada, une parade fluviale qui n’a (presque) rien à envier à celle de la cérémonie d’ouverture. Les participants, vêtus de t-shirts « Paris en Seine », jouent le jeu à fond… Quitte à être (un peu) mouillés. « Ah oui, tu es pas mal trempé, là ! » crie un père en filmant son fils, assis dans un kayak, depuis la pointe de l’île Saint-Louis (Paris Centre).
Après une bonne heure de navigation, l’Armada passe devant un certain Tony Estanguet venu célébrer la journée en compagnie de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente du Comité international olympique (CIO), Kirsty Coventry. Les cloches de Notre-Dame sonnent : il est 8 h 30.

8 h 47 / Des stars sur le sable de l’Hôtel de Ville

À quelques mètres de là, sur le parvis de l’Hôtel de Ville (Paris Centre), l’ambiance est tout aussi joyeuse… Et pour cause : les Brésiliennes Ana Patricia Ramos et Eduarda Santos Lisboa – championnes olympiques de beach-volley en titre – ainsi que les Français Arnaud Gauthier-Rat et Téo Rotar, disputent un petit match d’exhibition.
« Brasil, Brasil, Brasil ! » crient quelques touristes brésiliens qui passaient par là. Puis, c’est au tour de jeunes licenciés de tenter leur chance contre les pros. La tâche est ardue… Ou pas : « Je n’en reviens pas, je leur ai mis un point ! » s’exclame un joueur amateur.
Des joueurs de beach volley devant l'hôtel de Ville

10 h 30 / 10 statues dorées emménagent rue de la Chapelle

Direction le 18e arrondissement, où l’on retrouve avec plaisir quelques personnalités emblématiques qui ravivent la nostalgie des Jeux olympiques. Parmi elles, Thomas Jolly, chef d’orchestre de la cérémonie d’ouverture, présent au côté des dix statues dorées qui nous avaient émerveillés.
Ces figures féminines illustres s’installent désormais entre les arbres de la nouvelle promenade. Déjà, les flâneurs s’attardent devant les panneaux qui retracent le parcours de chacune d’elles. Faune, émue, se prend en photo devant la grande statue dorée de Gisèle Halimi : « C’est un bel hommage qu’elle soit célébrée ainsi. Elle s’est battue pour les droits des femmes, mais a aussi dénoncé les génocides. Et avec l’actualité, c’est important d’en parler. »

11 h 45 / La brigade des sapeurs-pompiers met le feu sur les quais

En cette fin de matinée, non loin du site de baignade du bras Marie (Paris Centre), l’excitation est à son comble. La raison ? La section de gymnastique de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est en démonstration. Sous des applaudissements nourris, ces athlètes de haut niveau enchaînent les figures avec précision sur deux barres parallèles, installées pour l’occasion.
Le public est conquis, tout comme Damien Barré, adjoint au chef de la section gymnastique : « Se produire sur les quais de Seine, un an après la cérémonie d’ouverture, c’est un joli clin d’œil. »

14 h 32 / Marins d’eau douce, embarquez !

« Regardez, un cormoran ! » indique Naomi, animatrice pour l’association Au fil de l’eau. À bord du Francilien, une cinquantaine de passagers tournent la tête pour admirer l’oiseau majestueux, perché sur un pylône. Dans le public de cette croisière pédagogique : des familles, où les petits curieux s’emparent de jumelles pour tenter d’observer la faune et la flore, des nostalgiques des Jeux. « Je veux assister à toutes les animations organisées, après, j’irai au karaoké », prévoit l’un d’eux.
Un groupe d’étudiants en profite pour voguer pour la première fois sur la Seine et percer ses secrets. Et ils ont de la chance sans le savoir : le commandant de bord a navigué pendant la cérémonie d’ouverture, menant les délégations irlandaises et irakiennes ! Aller-retour jusqu’à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), passage par une écluse… le calme d’une balade sur l’eau avant de retourner dans le tumulte festif !

16 h 1 / Minima Gesté fait carton plein sur la place du Châtelet

En cette fin d’après-midi, les curieux se massent sur la place du Châtelet (Paris Centre) pour un (très) attendu bingo musical, animé par la drag queen Minima Gesté. Seule sur scène et micro en main, elle assure ce show entièrement gratuit, ludique et ouvert à tous. Le but est simple : cocher toutes les cases de son carton et reconnaître les chansons.
On se prend rapidement au jeu, galvanisés par sa présence scénique. « Vous avez trouvé un stylo, vous ? » nous demande Charlotte, jeune trentenaire. « Tant pis, je vais utiliser mon rouge à lèvres ! » « Djadja », « Nightcall », « Supernatural », « L’Hymne à l’amour »… Les plus grands titres de la cérémonie d’ouverture s’enchaînent et le public les reprend en cœur. « Merci Paris ! » clôture Minima, le sourire aux lèvres. Sourire partagé.
Après le bingo, place au karaoké ! Ou plutôt, au « kararocké », une version plus pêchue et authentique du célèbre jeu. Ici, on scanne un QR code puis on monte sur scène pour chanter un titre au choix. La subtilité : on est accompagné (et aidé aussi) par un vrai groupe ! Les prestations – inégales – se suivent.
Après un « Wonderwall », d’Oasis, mi-figue, mi-raisin, c’est au tour de Wahid de se lancer dans une incroyable version de « My Way », de Franck Sinatra. La foule est en délire… et ce n’est que le début ! Après près de deux heures de musique, on ressort de cette prestation heureux… Et sans voix (littéralement).

19 h 2 / Invitation au mariage de la Seine

La journée touche à sa fin. Dans la cour de l’Académie du Climat (Paris Centre) s’invitent des dizaines de personnes, tout de blanc vêtues – c’est le dresscode. « Les noces d’eau, c’est bien dans la salle des fêtes ? » s’inquiète une dame, habillée d’une robe maculée. À l’étage, c’est l’événement : on va découvrir une performance artistique, proposée par l’association WaterTrek et douze citoyens, qui unit la Seine et la Ville de Paris.
Comme dans un véritable mariage, on assiste à la cérémonie, puis aux monologues du tonton relou, au discours de la meilleure amie bienveillante, d’un proche qui nous fait verser une larme. La foule, maintenant descendue dans la cour pour l’eau d’honneur (un verre au liquide bleu presque fluo), écoute l’interprétation de Claude Lemesle, « Paris a rencontré la Seine ». Puis, c’est le départ vers le fleuve, où la magie continue d’opérer sous le soleil couchant.
Dans quelques minutes la vasque s’élèvera dans le ciel de Paris, les anneaux olympiques rayonneront du haut de la tour Eiffel (7e). Il ne manquerait plus qu’au premier étage apparaisse Céline Dion…