5 découvertes à faire au parc de Choisy

Une belle nouveauté ! Réalisé dans le cadre du projet Embellir Paris, le parc s'est agrandi en ce printemps 2025, grâce à la végétalisation des deux rues adjacentes, la rue Charles Moureu et la rue du Docteur Magnan. Résultat : un grand espace de verdure de 6 hectares au cœur du 13^e !

La rue Charles Moureu s'ouvre à présent sur le centre sportif du même nom, qui abrite également un magnifique playground embelli par un artiste. Les grilles du stade ont été enlevées, tandis que celles du parc ont été maintenues, du fait de son caractère historique, mais offrent des passages à intervalles réguliers.

Des aménagements pour se poser ont été créés et une belle balade pour courir ou se promener est à présent possible au cœur de la verdure. La rue du Docteur Magnan est quant à elle transformée en voie douce, limitée à 20km/h, avec des trottoirs élargis plantés d'arbustes et de plantes.

Il faut imaginer qu'ici, en 1836, s'élevait l'ancienne usine à gaz d'Ivry. Elle fut désaffectée en 1932 pour laisser place au parc de Choisy en 1937, selon les plans de Roger Lardat, architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux et architecte divisionnaire principal de la Ville de Paris. Nous sommes juste après la clôture de la grande Exposition universelle de 1937, et l'architecte est déjà connu pour la réalisation des jardins du Trocadéro (16^e). D'inspiration Art déco, il est l'un des plus grands et plus anciens espaces verts de l'arrondissement.

Sur un côté du parc, un édifice en brique rouge attire l’œil. Il s'agit de l'« Institut dentaire et de stomatologie », édifié en 1937 par l’architecte Edouard Crevel. Créé en vue de surveiller l'hygiène dentaire des enfants du quartier, il a été financé grâce à une donation de l'industriel américain George Eastman, inventeur de la pellicule photographique et fondateur de Kodak. Il abrite encore à ce jour, entre autres, un centre bucco-dentaire municipal.

Le parc abrite une magnifique collection d’arbres : on peut y profiter de l'ombre de frênes, de hêtres pleureurs, de robiniers, de marronniers, de tilleuls, de sophoras, de ginkgos bilobas, de poiriers à feuilles argentées et d'arbres à soie.

Le clou du spectacle arboré est sans doute le cèdre bleu du Liban (Cedrus libani A.Rich) classé « arbre remarquable ». Il fut planté en 1939 pour commémorer le cent-cinquantenaire de la Révolution française.

Plusieurs lieux de recueillement se trouvent dans le parc. Au pied d’un houx, une stèle de l’Association pour la Mémoire des Enfants juifs Déportés (AMEJD) du 13^e arrondissement rend hommage aux tout-petits enfants juifs non scolarisés, morts en déportation.

L’espace vert central est dédié à la mémoire des victimes du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Enfin, une stèle est aussi érigée en hommage aux victimes du régime khmer rouge.

En entrant dans le parc par l'avenue de Choisy, sur la droite, on trouve des parcours sportifs avec différents niveaux de difficulté. Des tables de ping-pong et des terrains de basket sont aussi disponibles. Des cours collectifs d'éveil musculaire ou de tai-chi-chuan sont par ailleurs organisés dans le parc par des associations du quartier.

Les plus petits (et leurs parents !) profitent quant à eux de spectacles de marionnettes, à l'emplacement de l'ancien castelet lyonnais (Théâtre de Guignol avec 7 marionnettes) rénové et modernisé, et désormais doté d'une salle couverte.

Et le parc accueille très souvent des arts de la rue lors de festivals, comme le Treize'estival, en juin. Lieu de festivités incontournable, il a aussi été un spot exceptionnel lors des Jeux de Paris 2024 !