À la mairie du 12e, un patrimoine endommagé, mais résilient

La mairie du 12^e, frappée par un incendie en janvier dernier, bénéficie d’une architecture néo-Renaissance remarquable, œuvre de l'architecte Antoine-Julien Hénard, titulaire du second Grand Prix de Rome en 1837. Son chantier n’avait débuté qu’à la suite de l'incendie qui détruisit la première mairie, lors de la Commune de Paris de 1871, située sur la place Lachambeaudie (ex-place de la Nativité). Un emplacement plus central est alors choisi pour cette nouvelle mairie, qui sera érigée le long du chemin de fer de Bastille (aujourd'hui transformée en coulée verte René-Dumont) entre 1874 et 1877.

Hénard s’inspire des styles Renaissance, Louis XIII et Louis XIV pour construire la mairie. L’édifice est doté de colonnes, de bossages, de lucarnes et d’un campanile haut de 36 mètres, aujourd'hui déposé après avoir été fortement endommagé par l’incendie. À l'intérieur, des aménagements plus sobres et fonctionnels sont réalisés, sur demande de l'administration républicaine, peu encline au faste initial imaginé par l'architecte.

Quatre mois après l’incendie qui a touché la mairie, les mariages des habitants du 12^e ont pu à nouveau être célébrés dans l’arrondissement. Et pas n’importe où ! Dans un autre trésor du patrimoine du 12^e : le chai de Bercy, un lieu aussi insolite qu’enchanteur, situé dans le parc du même nom. Il s'agit d'un des anciens entrepôts des établissements Nicolas, où étaient stockées les bouteilles de vin, à l’époque où le quartier de Bercy était en grande partie dédié à l’activité viticole.