Ces animaux qui peuplent Paris… en milieu arboré (1/5)
Série
Mise à jour le 27/06/2025

Sommaire
Rendez-vous au pied des arbres et ouvrez l’œil ! Un oiseau masqué, un volatile bondissant, un rongeur agile, un mammifère très rusé et même un rapace nocturne se dévoilent dans cet épisode.
C’est quoi, le milieu arboré ?
C’est l’ensemble des arbres plantés ou spontanés dans la capitale, aussi bien les arbres d’alignement dans une rue que ceux présents dans un espace vert, dans un cimetière ou dans les bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e). Pour en savoir plus sur la biodiversité parisienne, consultez notre Atlas de la nature de Paris !
La sittelle torchepot (Sitta europaea)

Souvent bien caché dans les arbres, il mesure entre 12 cm et 14 cm (environ la taille d’un moineau).
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L’oiseau masqué champion d’escalade
La sittelle torchepot fréquente les secteurs très arborés. L’existence d’arbres à cavités, où cet oiseau forestier par excellence peut établir son nid, assure sa présence. Vous le verrez peut-être circuler dans tous les sens, le long des branches et des troncs d’arbres, car c’est un vrai cascadeur avec ses pattes puissantes. Il peut aussi voler en piqué (vol plongeant, ailes rabattues).
Signes distinctifs :
-
un bandeau noir sur les yeux ;
-
un plumage gris-bleu et roux.
Il mange quoi ?
Friand de toutes sortes
d’invertébrés, comme des insectes ou des araignées, il consomme aussi les
différents fruits des érables ou des tilleuls. Et il parvient à coincer glands
ou noisettes dans l’anfractuosité d’un tronc pour les fendre avec son bec !
Où le voir ?
On peut l’observer dans les grands espaces arborés du parc des Buttes-Chaumont (19e), du cimetière du Père-Lachaise (20e), du jardin du Luxembourg (6e) et des bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e). Malheureusement, sa population décline dans toute l’Île-de-France.
L’écureuil roux (Sciurus vulgaris)

L'écureuil roux est intégralement protégée par la loi en France.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Le plus agile des petits mammifères
L’écureuil roux est aussi le plus gros rongeur du
milieu arboré. Les secteurs de grande taille (une quinzaine d’hectares environ)
et composés d’essences diverses sont ses terrains de prédilection. Ces derniers
lui servent d’abris, de lieux de reproduction, de zones d’alimentation et de
voies de déplacement.
Signes distinctifs :
-
une queue en panache ;
-
un pelage roux et un ventre blanc.
Il mange quoi ?
Il recherche des graines de
conifères, des faînes, des noix, des noisettes, des glands, des baies, des
bourgeons, des boutons floraux, des champignons et, très accessoirement, des
insectes, des œufs d’oiseaux et des oisillons. Il se nourrit habituellement sur
les arbres, perché, à l’abri du danger.
Où le voir ?
On peut le voir très facilement dans
les bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e), et dans certains cimetières parisiens
extra-muros, comme les cimetières parisiens de Bagneux (Hauts-de-Seine) et de Thiais (Val-de-Marne). Intra-muros,
il se fait rare. Mais il peut être aperçu au cimetière du Père-Lachaise (20e) ou le long de la petite ceinture ferroviaire. Il est
surtout actif le matin et en fin de journée, où il déploie toute son agilité
pour courir de branche en branche.
Le renard roux (Vulpes vulpes)

Vous le verrez plutôt à la tombée de la nuit, quand il recherche des cachettes et des endroits calmes. Ici, dans la réserve ornithologique du bois de Vincennes (12e).
Crédit photo :
Frédéric Combeau / Ville de Paris
Le mammifère sauvage aussi rusé que vif
Le renard roux est un mammifère qui apprécie les zones arborées et les espaces dégagés entourés de haies denses. Il a donc besoin d’arbres, d’arbustes et d’aires herbacées. Naturellement farouche, il reste relativement discret sur le territoire parisien, mais Paris en abrite une petite population estimée à 60-80 individus.
Signes distinctifs :
-
un museau effilé ;
-
une queue longue et touffue ;
-
des oreilles triangulaires et proéminentes, noirâtres aux extrémités.
Il mange quoi ?
Omnivore, il se nourrit de petits
mammifères (souris, campagnols, mulots, etc.), de petits oiseaux, d’insectes, de
baies, de lombrics et de charognes. Prédateur en bout de chaîne alimentaire, il
maintient une pression sur ses proies et participe à la régulation des
populations de rongeurs. Comme de nombreux prédateurs, il s’attaque aux
individus malades ou faibles, ce qui limite la propagation de maladies.
Où le voir ?
La majorité fréquente les bois de
Vincennes (12e) et de Boulogne (16e). Il est aussi présent dans les grands cimetières
extra-muros, comme les cimetières parisiens de Thiais (Val-de-Marne) et d’Ivry
(Val-de-Marne). Mais certains renards peuvent emprunter la petite ceinture pour
circuler dans Paris intra-muros. Et on a pu le voir s’installer au cimetière du
Père-Lachaise (20e), notamment pendant le confinement de 2020, où
une renarde avait été aperçue (et
immortalisée) avec ses renardeaux.
Attention, malgré son côté attendrissant, le renard reste un animal sauvage. Suivez nos conseils si vous en croisez un.
Le pic épeiche (Dendrocopos major)

Les cavités qu’il creuse dans le bois pour nicher peuvent être réutilisées comme abris ou comme sites de reproduction par d’autres espèces animales (oiseaux, mammifères, insectes, etc.).
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
L’oiseau forestier par excellence
Le pic épeiche fait partie de la
famille des pics observés sur le territoire parisien, qui comprend pic vert,
pic mar, pic noir et pic épeichette. Il évolue par bonds à la verticale sur
les troncs des arbres, en prenant appui sur les plumes de sa queue (les
rectrices), ses pattes courtes et robustes et ses doigts zygodactyles (deux
vers l’avant et deux vers l’arrière). Les arbres lui servent de lieux de
reproduction, de refuges, de zones d’alimentation et de supports pour se
déplacer.
Signes distinctifs :
-
un bec long, pointu et puissant pour creuser dans le bois ;
-
un plumage rayé de blanc et de noir ;
-
une tache rouge écarlate sur le bas-ventre près de la queue ;
-
une tache rouge sur la nuque pour le mâle, ce qui le distingue de la femelle.
Il mange quoi ?
Sa langue très développée lui permet de capturer des insectes qui vivent dans les profondeurs des arbres. Il recherche son alimentation sur les souches et le bois mort. Il participe à la régulation des proies dont il se nourrit. Ce régime insectivore est complété par des graines de conifères et des baies. Il peut aussi profiter d’une coulée de sève.
Où le voir ?
Le pic épeiche apprécie les secteurs composés d’arbres à cavités et d’essences diverses, comme les platanes ou
les chênes. Il est souvent présent dans les bois de Vincennes (12e)
et de Boulogne (16e). Intra-muros, son observation est occasionnelle
et se limite à quelques grands espaces arborés, comme le jardin du Luxembourg (6e), le cimetière du Père-Lachaise (20e) ou le parc des Buttes-Chaumont (19e).
La chouette hulotte (Strix aluco)

Les mâles sont plus petits et plus légers que les femelles.
Crédit photo :
Benoit Gallot
La plus grande chouette que l’on peut rencontrer en France
La chouette hulotte est un rapace
nocturne forestier qui s’observe difficilement la journée. Elle recherche des
espaces arborés avec des arbres à cavités pour nidifier et une végétation
grimpante particulièrement dense pour s’y réfugier et s’y reposer. Une certaine
quiétude lui est indispensable, avec des zones de pénombre et peu de
présence humaine. Il peut lui arriver d’utiliser des nichoirs mis à sa
disposition.
Signes distinctifs :
-
un corps massif avec une tête ronde et des yeux noirs imposants ;
-
des ailes larges et arrondies pour voler entre les arbres ;
-
des pattes couvertes de petites plumes ;
-
la couleur de son plumage est variable d’un individu à un autre, du gris ou brun-roux, tacheté de noir et de blanc.
Elle mange quoi ?
C’est après le coucher du soleil qu’elle s’active pour attraper des petits rongeurs (mulots, campagnols, etc.), des insectes (coléoptères), et parfois, quelques oiseaux de petite taille.
Où la voir ?
À Paris, la chouette hulotte est
devenue très rare. Quelques individus sont encore entendus ou aperçus dans les
bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e), et les grands cimetières extra-muros. Mais, en avril 2025,
un spécimen a été observé et photographié, intra-muros, dans le cimetière du
Père-Lachaise (20e).
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