Journées de l’Éducation musicale : enfants et professeurs de la Ville donnent le ton
Reportage
Mise à jour le 01/07/2025

Sommaire
Concerts, chœurs, bals traditionnels, polyphonies… Les premières Journées de l’Éducation musicale, aussi foisonnantes que joyeuses, ont fait vibrer élèves, professeurs et familles à l’unisson. Partons en promenade musicale.
Dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, derniers ajustements avant l’entrée en scène. Vêtus de blanc, certains coiffés de couronnes de fleurs, les enfants montent sur l’estrade. Derrière eux, déjà en place, les professeurs de la Ville de Paris (PVP) en éducation musicale attendent, instruments en main : violon, violoncelle, piano, mais aussi batterie, cuivres et guitare électrique.
Le spectacle démarre, porté par un récit poétique dans lequel un grand-père et sa petite-fille tissent les liens qui les unissent aux jardins et aux arbres. Un répertoire éclectique célèbre la nature à travers des époques et des styles musicaux variés : œuvres classiques, chansons de Barbara ou de Camille, jazz, chant signé, percussions corporelles… Autant de styles et de couleurs musicales entonnées pour faire voyager les enfants et enchanter les parents !
Un cadre d’exception
Ce mélange de styles a résonné lors
de deux concerts donnés fin mai. Le premier, en journée, a rassemblé 250 enfants venus de plusieurs écoles élémentaires parisiennes. Le second, destiné
aux familles, a réuni en soirée 140 jeunes choristes et a rempli la grande
salle de la Sorbonne d’un public chaleureux et attentif. C’est dans ce cadre
prestigieux qu’ont été lancées les premières Journées de l’Éducation musicale (JEM), ensuite déployées début juin sur l’ensemble du territoire
parisien.
« Ces
moments musicaux permettent aux professeurs de se retrouver, et aux enfants de
voir leurs enseignants autrement. Le premier concert à la Sorbonne, l’an
dernier, avait marqué les esprits. Avec l’équipe de coordination des projets
scolaires, nous avons voulu faire de ce temps fort le point de départ d’une
initiative plus large, décentralisée dans chaque arrondissement, à l’image des Journées des Arts plastiques », explique Baptiste Brice, organisateur des JEM aux côtés de
dix PVP, à la direction des Affaires scolaires de la Ville de Paris.
Le concert du soir à la Sorbonne.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Entre rock et classique, les professeurs de la Ville de Paris sur scène.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Des chants interprétés en langue des signes française (LSF).
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Un projet collectif, des émotions partagées
Le projet s’est construit sur
plusieurs mois. « Nous travaillons les chants
depuis janvier », précise Florence Guieu-Mededji, PVP à l’école du 21 rue
Milton (9e). Au cœur de l’aventure : la coopération. Les PVP ont
travaillé en étroite collaboration avec les professeurs des écoles, en
particulier pour accompagner les élèves dans la mémorisation et la diction des
textes.
Les PVP et les professeurs des écoles ont chanté ensemble à la fin du concert. « Un moment d’émotion partagée, gravé dans les mémoires. Pour les enfants, c’était un temps fort : l’occasion rare de se produire dans un lieu emblématique, devant un public, et de se sentir valorisés », confie Florence Guieu-Mededji. Même enthousiasme dans le public !
Je suis ravi d’être venu encourager les équipes de la Ville et de l’école qui ont travaillé ensemble. C’était une très belle prestation, et le récit était bien écrit.
père de Thomas, en CM1 à l’école Beauregard
Victoria, en CM2 à l’école Fourcroy, rayonne après sa prestation : « C’est magnifique ici ! On se sent comme une star ! »
Dans d’autres lieux emblématiques,
la musique a continué de faire vibrer élèves et enseignants. À la mairie du 14e,
les voix se sont élevées lors de rencontres polyphoniques. À l’Espace Reuilly et à l’Académie du Climat, huit concerts participatifs ont réuni plus de 1 000 enfants et un chœur de 60 professeurs, pendant les temps scolaires et
périscolaires. Harpes, flûtes traversières, violons et altos ont accompagné les
chants enjoués des PVP et des enfants.
« L’objectif était de lancer un chœur des PVP à l’échelle de la Ville, mais aussi d’organiser des concerts pendant les temps périscolaires. C’est l’une des premières fois que les PVP s’y engagent de cette manière. Nous voulions aussi créer une interaction, une vraie liaison entre les élèves et les concertistes », rapporte Mathieu Bouttet, PVP dans le 20e arrondissement.
« L’idée n’était pas seulement d’offrir un apprentissage scolaire, mais de transmettre le bonheur que peuvent offrir le chant et la musique. J’espère qu’on leur a donné envie de continuer ! » ajoute Nathalie Dupont, PVP à l’école Fondary (15e).
Le chœur des PVP à l’Académie du Climat (Paris Centre).
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Les PVP à l’orchestre et au chant.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Les PVP en chœur portés par le tempo du piano.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
L’opéra « Brundibar » à la mairie du 15e.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
Autres salles, même ambiance
Dans les rangs des élèves, l’enthousiasme est au rendez-vous. « Il y avait plein de chansons, on a beaucoup participé. Et j’ai découvert que ma prof de musique chantait super bien ! » s’amuse Yasmine, en CM2.
Je m’attendais à un concert un peu sage, mais j’ai été trop surprise par l’ambiance. C’était incroyable !
élève de CM1
Le collège Jacques-Decour (9e) a accueilli 740 élèves pour une série de concerts participatifs, accompagnés par la musique et les chants des PVP. Les enfants ont chanté et dansé autour d’une chorégraphie célébrant l’arbre et la nature. « Les enfants venaient d’une dizaine d’écoles différentes et n’avaient jamais répété ensemble, explique Florence Guieu-Mededji. Ils ont eu très peu de répétitions, mais se sont surpassés. »
Autre temps
fort de ces Journées : le concert Brundibar,
présenté dans la salle des fêtes de la mairie du 15ᵉ. Un partenariat entre PVP
et professeurs du conservatoire a permis de créer un spectacle abouti, préparé
depuis septembre, avec décors, costumes et mise en scène. Une production digne
d’une vraie scène.

Au collège Jacques-Decour, les élèves ont chanté et dansé avec leurs PVP.
Crédit photo :
Laurent Bourgogne, Ville de Paris
« Chanter en public n’est jamais simple. Les enfants sont sortis de leur zone de confort, ils ont su se dépasser », affirme Baptiste Brice.
Au terme de cette première édition, le pari est réussi. Le projet a su mobiliser enseignants, enfants, familles… et faire de la musique un moyen de rassembler et de valoriser les élèves. « L’ambition est de faire grandir ces Journées de l’Éducation musicale, et de les ouvrir à toujours plus d’élèves, d’écoles et de quartiers », conclut l’organisateur.
Enfants et professeurs au diapason
- 4 184 enfants ont participé à des expériences riches en découvertes artistiques et culturelles
- 103 professeurs de la Ville de Paris (PVP) en éducation musicale se sont mobilisés
- 176 professeurs des écoles, issus de 105 établissements, ont collaboré étroitement avec les PVP
- 26 projets menés dans 27 lieux différents ont rythmé ces journées
- 60 PVP se sont réunis sur scène pour un concert chorale interactif inédit
- 103 professeurs de la Ville de Paris (PVP) en éducation musicale se sont mobilisés
- 176 professeurs des écoles, issus de 105 établissements, ont collaboré étroitement avec les PVP
- 26 projets menés dans 27 lieux différents ont rythmé ces journées
- 60 PVP se sont réunis sur scène pour un concert chorale interactif inédit
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