Là-bas, c’est aussi Paris !
Le saviez-vous ?
Mise à jour le 23/06/2025

Sommaire
On imagine souvent que le patrimoine de la Ville de Paris se limite à ses arrondissements. Pourtant, la capitale possède et entretient des lieux insolites, techniques, cultuels ou culturels – parfois spectaculaires – en dehors de ses frontières… De quoi donner envie de franchir le périph !
10 écluses de la Villette au Port aux Perches… et des loisirs bucoliques
L’écluse de Fresnes-sur-Marne (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
La maison éclusière de Fresnes (Val-de-Marne) aurait été reconstruite en 1955.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
L’écluse de Fresnes-sur-Marne (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Le long des berges du canal de l’Ourcq, une ancienne carte de la mairie de Paris permet de se repérer.
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
L’écluse de Varreddes (Seine-et-Marne) est à double sas.
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
L’écluse de Varreddes (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
Depuis l’écluse de Varreddes (Seine-et-Marne), gérée par la Ville de Paris, il faut naviguer plus de douze heures pour rejoindre le bassin de la Villette (19e).
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Telle une route au cœur de la
métropole du Grand Paris, le canal de l’Ourcq à grand gabarit (11 km), le canal
à petit gabarit (86 km), le canal de dérivation du Clignon (2,3 km) et la
rivière d’Ourcq canalisée (11 km) traversent cinq départements, du 19e arrondissement de Paris à Silly-la-Poterie (Aisne)… et autant de paysages différents. Les dix
écluses, le pont mobile et le pont-canal appartiennent à la Ville de Paris et
sont entretenus par ses agents du service des canaux (éclusiers, scaphandriers, jardiniers, conducteurs de machines…), tout comme le chemin de halage,
sur une largeur de 5 mètres sur chaque berge.
Sur certains tronçons de ce canal,
vous pouvez venir pratiquer le canoë-kayak (entre Mareuil-sur-Ourcq et l’écluse
de Sevran), la randonnée pédestre grâce à des itinéraires balisés, la pêche
pour les titulaires d’un permis, et même la navigation de plaisance motorisée à
une vitesse limitée à 6 km/h. Une partie seulement des berges est équipée de
pistes cyclables, du bassin de la Villette à Claye-Souilly (Seine-et-Marne).
L’usine de pompage de Trilbardou alimente Paris en eau non potable
Le canal de l’Ourcq à petit gabarit : l’usine élévatoire de Trilbardou (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Christian Darguesse
La roue à aubes a été conçue par l’ingénieur hydraulicien Alphonse Sagebien.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Les pompes hydrauliques datent de 1869.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Le pont Kohler à Trilbardou (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Denis Bouju / Ville de Paris
Le musée de l’usine de pompage, à Trilbardou (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Maquette d’une écluse au musée de l’usine élévatoire de Trilbardou (Seine-et-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
En 1858 et 1865, les étés très secs
paralysent la navigation sur le canal de l’Ourcq. La Ville de Paris obtient
l’autorisation de puiser de l’eau de la Marne à Trilbardou (Seine-et-Marne),
là où le canal est établi à proximité de la rivière.
La machine de pompage est mise en
activité pour la première fois en 1869 : une monumentale roue à aubes de 11 mètres de diamètre actionne quatre pompes volumétriques pouvant refouler 27 000 mètres cubes d’eau par jour. La roue hydraulique puise l’eau de la Marne,
située 12 mètres en contrebas, pour la rejeter dans le canal de l’Ourcq, afin
de garder un niveau constant durant la saison sèche.
Plus de cent cinquante ans plus
tard, cette roue est toujours là, mais le pompage s’effectue par des
installations électriques plus récentes, que des agents de la Ville pilotent
depuis un poste de commande installé dans l’usine. C’est grâce à ce réseau que
Paris est alimentée toute l’année en eau non potable, destinée à la navigation
sur les canaux Saint-Martin et Saint-Denis, au nettoyage des rues et à l’arrosage des parcs et des
jardins, mais aussi à l’alimentation des lacs des bois de Vincennes (12e) et de Boulogne (16e).
Témoignage de l’évolution technologique du XIXe siècle, classée monument historique depuis 1992, l’usine parisienne se visite en groupes guidés – un petit musée y est même aménagé – lors des Journées du patrimoine.
Une autre usine élévatoire, également classée, est située sur la commune de Villers-lès-Rigault (Seine-et-Marne).
En Côte-d’Or, Source-Seine, là où commence le mythe
Une statue de la nymphe des eaux de la Seine a été installée dans la grotte artificielle du parc de Source-Seine (Côte-d’Or).
Crédit photo :
C. Berthenet/ Ville de Paris
Un parc paysager à Source-Seine (Côte-d’Or).
Crédit photo :
C. Berthenet/ Ville de Paris
En 2024, le relais de la flamme est passé à Source-Seine (Côte-d’Or).
Crédit photo :
Paris 2024/Guillaume Ruchaud/SIPA PRESS
Nous sommes ici au cœur de la Bourgogne, à près de 300 kilomètres de la capitale ! Et pourtant,
le domaine des sources de la Seine appartient à Paris : la Ville a acheté
ce lieu 12 500 francs en 1864 ! Ce vallon de près de 2 hectares a une
valeur symbolique : sept sources s’y unissent pour former un petit
ruisseau qui deviendra la Seine.
Promenez-vous dans ce parc paysager
à l’anglaise, construit sur le modèle des squares parisiens haussmanniens, qui
comprend une grotte dessinée par les architectes Baltard et Davioud. Afin de créer un environnement romantique et pittoresque,
s’inspirant des allées du parc des Buttes-Chaumont (19e), les deux architectes ont entrepris de canaliser la source
pour alimenter un plan d’eau sur lequel se reflète la grotte. Celle-ci est
inaugurée en 1867 et, avec elle, une statue de la nymphe des sources de la
Seine ainsi qu’un petit pont en pierre, le premier sur la Seine.
Des cimetières extramuros, lieux de patrimoine, de promenade et de quiétude
Le cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis) et ses 32 kilomètres de promenade.
Crédit photo :
Frédéric Combeau / Ville de Paris
Le cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine), où reposent Barbara, Claude Piéplu et Jacqueline Maillan.
Crédit photo :
Guillaume Bontemps / Ville de Paris
Le jardin cinéraire du cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne).
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
Le cimetière parisien de Thiais (Val-de-Marne) est le témoin privilégié de l’art funéraire des civilisations slaves, musulmanes et asiatiques.
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
Le cimetière parisien de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) compte environ 46 000 concessions ombragées et fleuries.
Crédit photo :
Clément Dorval / Ville de Paris
L’un des habitants du cimetière de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
Le cimetière parisien de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), été 2025. On peut y voir les tombes de la peintre Suzanne Valadon ou de la championne de tennis Suzanne Lenglen.
Crédit photo :
Clément Dorval/Ville de Paris
Au cimetière d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), un lieu d’inhumation écologique de 1 560 mètres carrés a ouvert ses portes en 2019.
Crédit photo :
Isabelle Monnier / Ville de Paris
Ces nécropoles se situent dans le Val-de-Marne (Thiais et Ivry-sur-Seine), en Seine-Saint-Denis (Pantin, Saint-Ouen-sur-Seine et La Plaine Saint-Denis) ou dans les Hauts-de-Seine (Bagneux), mais, depuis 1922, elles sont administrées par la Ville de
Paris. À l’époque, la capitale a établi ces cimetières extramuros pour faire
face au manque de place dans les quatorze structures intramuros.
Le plus étendu est le cimetière de
Pantin – avec
107 hectares, c’est même le plus grand cimetière de France en activité. Il est
également connu pour ses belles allées bordées d’arbres (marronniers, mûriers
blancs, tilleuls de Hollande…) et la tombe de la chanteuse Fréhel.
Le plus
récent est le cimetière de Thiais, ouvert en 1929. Il compte 115 000 sépultures,
dont celles de 700 soldats serbes de la Première Guerre mondiale, enterrés dans
un carré militaire. Ce cimetière a également la particularité d’abriter les
seuls « terrains communs » de Paris pour adultes, dits « jardins
de la Fraternité », où sont inhumées gratuitement les personnes non
identifiées ou sans ressources.
Les cimetières sont des lieux de recueillement, mais rien ne vous empêche d’y faire une balade pour en découvrir le patrimoine et la biodiversité tout en respectant la quiétude des sites.
Hauteville House à Guernesey, un prestigieux pied-à-terre anglo-normand
Le jardin d’hiver de Victor Hugo à Guernesey.
Crédit photo :
JC Godet
Le look-out d’Hauteville House.
Crédit photo :
Jean-Claude Godet
Le jardin d’Hauteville House.
Crédit photo :
JC Godet
Cette fois, on franchit la
Manche ! Hauteville House a été la demeure de Victor Hugo de 1856 à 1870 à
Guernesey. Le lieu a vu naître parmi les plus grands chefs-d’œuvre de
l’auteur : Les Misérables, Les Travailleurs de la mer, L’Homme qui rit…
La maison a été donnée à la Ville en
1927 par ses héritiers. Paris possède donc un pied-à-terre prestigieux dans les îles anglo-normandes, et il faut désormais un visa pour s’y rendre !
Elle accueille les visiteurs chaque année, du 1er mai au 30 septembre, pour une expérience unique, complémentaire à la visite de la maison de Victor Hugo (Paris Centre).
Rome est (aussi) à vous !
Pas tout à fait, mais… « Solo Parigi è degna di Roma, solo Roma è degna di Parigi » (Seule Paris est digne de Rome, seule Rome est digne de Paris), telle est la devise du jumelage entre les deux villes depuis soixante-huit ans. Conséquence de ce jumelage pour les Parisiens : sur simple présentation d’un document officiel attestant leur domicile parisien, ils peuvent entrer gratuitement dans de nombreux musées de Rome !
En savoir plus
En savoir plus
Default Confirmation Text
Settings Text Html
Settings Text Html
Votre avis nous intéresse !
Ces informations vous ont-elles été utiles ?
Attention : nous ne pouvons pas vous répondre par ce biais (n'incluez pas d'information personnelle).
Si vous avez une question, souhaitez un suivi ou avez besoin d'assistance : contactez la Ville ici.