Les nymphes de la fontaine des Innocents font leur entrée au Petit Palais !
Actualité
Mise à jour le 24/11/2025
À partir du 25 novembre 2025, le Petit Palais accueille cinq reliefs originaux sculptés par Jean Goujon pour la Fontaine des Innocents (Paris Centre). Une arrivée très attendue !
On la surnomme parfois « la fontaine aux Nymphes » en raison des créatures mythologiques qui l'ornent, œuvres du sculpteur Jean Goujon. Érigée en 1548 au centre du quartier des Halles, la Fontaine
des Innocents est un des joyaux de la Renaissance française. Inspirée de
l’arc de triomphe d’Ancône dédié à l’empereur Trajan, au IIe siècle. Elle se distingue par
son élégante loggia à arcades, pensée pour accueillir le regard des
Parisiens lors des processions. Huit très belles naïades occupent les entrecolonnements. Le rendu des drapés de leurs vêtements, la grâce et leur élégance, tout en elles est remarquable.
Dans le cadre d'une grande opération de restauration, cinq de ces reliefs originaux ont été déplacés. Ils ont d’abord été exposés au musée
Carnavalet au printemps 2024 au sein de l'exposition « La Fontaine des
Innocents : histoire d’un chef-d’œuvre parisien ».
Ils rejoignent à partir du 25 novembre 2025, dans le cadre d'un dépôt, les collections Renaissance du Petit Palais, où
ils dialogueront avec les céramiques de Saint-Porchaire, verres
vénitiens, majoliques italiennes et émaux de Limoges de la
collection Dutuit. Une rencontre inédite entre sculpture, arts décoratifs et
histoire urbaine. Ils ont été remplacés sur place par des copies à l’identique, réalisées à partir de moulages anciens ou d’originaux.
Les Nymphes de Jean Goujon restaurées grâce au travail des services de la Ville de Paris.
Crédit photo :
Ville de Paris / DAC / SDV
Un « dépôt d’œuvre d’art » est le fait de confier une œuvre à un tiers (musée, galerie, institution, collectivité, etc.) pour qu’il la garde, la conserve et la restitue ultérieurement, sans transfert de propriété.
Des restaurations pour préserver un trésor parisien
Classée monument historique depuis 1862, la fontaine a connu de
nombreux déplacements et transformations au fil des siècles. En 2023-2024, une restauration d’envergure a été engagée par le département
des édifices cultuels et historiques, accompagné scientifiquement, pour les reliefs sculptés, par
la conservation des œuvres d’art religieuses et civiles de la direction
des affaires culturelles.
Ce chantier visait non seulement à remettre la fontaine en eau, mais aussi
à sauvegarder ses sculptures fragilisées par le temps, la pollution
et les intempéries.
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