Lutter contre les violences faites aux femmes

Focus

Mise à jour le 24/11/2025

Les violences faites aux femmes représentent le symbole le plus brutal de l’inégalité existant dans notre société. Comment faire baisser les chiffres alarmants de ces violences, quelles associations soutiennent les victimes et quelles ressources proposent la Ville de Paris pour y faire face ?
Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Du mardi 25 novembre 2025 au dimanche 30 novembre 2025

Des chiffres alarmants

Violences au sein du couple

En 2024, d’après l’étude nationale sur les morts violentes :
  • 107 femmes ont été tuées par leur (ex-)conjoint — des hommes auteurs de violences qui ont aussi tué 4 hommes au sein d’un couple gay.Au total 149 personnes — dont 7 mineurs — ont été tuées dans le cadre de violences conjugales ;
  • 270 tentatives de féminicides ont eu lieu ;
  • 26 % des victimes de féminicides avait 70 ans ou plus ;
  • 94 enfants ont perdu un ou deux parent(s) d’un meurtre conjugal.
En 2023 :
  • 773 femmes victimes de suicide ou de tentative de suicide suite à du harcèlement par un (ex-)conjoint.
  • Au total, 1 185 femmes victimes de féminicide au sein du couple, soit plus de 3 femmes par jour ;
  • 373 000 femmes majeures ont déclaré avoir été victimes de violences par un (ex) conjoint (physiques, sexuelles et/ou psychologiques ou verbales).

Violences sexuelles

Chaque année, 580 000 femmes victimes de violences sexuelles selon l’enquête Virage de l’Ined.
En 2023 :
  • 4 fois plus de victimes de violences sexuelles enregistrées au sein du couple par rapport à 2016.
À Paris, en 2024, 20 000 femmes ont été accompagnées par 39 associations (hors hébergement).

L’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF)

Créé en 2014, l'Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF) est un lieu de concertation qui contribue à bâtir un arsenal de protection pour les femmes victimes de violences.

Les missions de l'Observatoire parisien des violences faites aux femmes

Il a pour objectif :
  • d’amplifier la visibilité du phénomène ;
  • d'établir des diagnostics territorialisés ;
  • de renforcer une politique commune à l’échelle de Paris ;
  • de développer et de pérenniser des actions et des nouveaux dispositifs ;
  • de contribuer à une efficacité des politiques publiques afin de faire reculer ces violences.
L’OPFV rédige chaque année un état des lieux parisien des violences faites aux femmes qui permet d’avoir une vision précise et chiffrée de l’ampleur du phénomène à Paris.
L’OPVF présente chaque année son bilan sur ses différents axes de travail (la santé, l’hébergement, la prostitution, mais aussi les femmes âgées victimes de violences), ses actions (accompagnement des associations, formation des professionnel.les, sensibilisation du grand public) et son co-pilotage de dispositifs (la Téléprotection grave danger ou la Mesure d’accompagnement protégé par exemple).

Les campagnes de l'Observatoire parisien des violences faites aux femmes

Chaque année, à l’occasion du 25 novembre, journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, l’Observatoire parisien des violences faites aux femmes (OPVF) organise un temps de rencontre interprofessionnelle, temps fort de réflexion, de sensibilisation et des savoirs et outils construits avec l’ensemble de ses partenaires. Chaque année est consacrée à un focus particulier :
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Les outils de l'Observatoire parisien des violences faites aux femmes

Le violentomètre

Lancé en 2018 par l’Observatoire parisien des violences faites aux femmes, l’Observatoire des violences envers les femmes de Seine-Saint-Denis et l’association « En Avant toutes », le violentomètre est inspiré d'un outil de prévention d’Amérique latine.
Il se présente sous la forme d’une règle graduée colorée qui permet d’auto-évaluer sa relation amoureuse et de repérer la présence (ou la menace) de comportements violents.
Pensé initialement pour les jeunes filles et les jeunes femmes, le violentomètre peut être utilisé par tout le monde, quel que soit le genre ou l’âge.
Il peut être utilisé :
· en prévention, pour sensibiliser et informer ;
· en accompagnement, afin d’évaluer une situation de danger.
Il a été traduit dans 20 langues : Anglais, Allemand, Arabe, Chinois, Espagnol, Italien, Portugais, Basque, Catalan, Corse, Créole, Farsi, Géorgien, Hongrois, Japonais, Roumain, Russe, Sranan Tongo (Guyane), Tamoule, Turc. Il a également été traduit en FALC et en braille.
Il est déclinable en plusieurs formats pour des actions de prévention et sensibilisation en tout genre : sacs à baguette ou sacs à pharmacie, kakémonos, affiches, jeux interactifs…

Pour toute demande autour du violentomètre, écrire à : [ddct-opvf puis paris.fr après le signe @]qqpg-bcis@cnevf.se[ddct-opvf puis paris.fr après le signe @] ; [pauline.boyer-mejanelle puis paris.fr après le signe @]cnhyvar.oblre-zrwnaryyr@cnevf.se[pauline.boyer-mejanelle puis paris.fr après le signe @].

Prix argent Territoria 2019
En novembre 2019, la Ville de Paris a reçu le prix argent Territoria 2019 dans la catégorie prévention pour la création du violentomètre.

Brochures d'informations

Guides des associations

L’OPVF travaille en partenariat avec plusieurs associations luttant contre les violences faites aux femmes sur le territoire parisien. Trois associations proposent un guide d’information : le Centre Primo Levi, le collectif féministe contre le viol et La Cimade (voir ci-dessous).

Lutte contre le mariage forcé et les mutilations sexuelles féminines (MSF)

Qu’il soit civil, religieux ou coutumier, il consiste à obliger une personne, fille ou garçon, à en épouser un autre contre son gré, c’est-à-dire sans son consentement.
Il est obtenu sous la contrainte, la violence, le chantage, la peur de décevoir la famille.
Au niveau mondial, en 2024, l’UNICEF estimait que 640 millions de femmes ont été forcées à se marier avant leur 18 ans dont 250 millions avant leur 15 ans . De même les mutilations sexuelles féminines (MSF) concernent un grand nombre de petites filles et de jeunes femmes, y compris en France.
La municipalité s’est engagée contre ces pratiques, notamment en apportant son soutien aux associations qui lutte contre ces pratiques traditionnelles néfastes, comme la fédération GAMS.
Le guide « Prévenir et repérer le mariage forcé », à destination des professionnel·les et élu∙es, a pour objectif de donner une meilleure compréhension de ce phénomène en fournissant des outils, des conseils concrets pour repérer une situation à risque, dialoguer avec les personnes concernées sans les mettre en danger et ainsi mieux identifier, prévenir et accompagner les victimes. Il présente des éléments de compréhension, de détection et de procédures pour faire face à une situation de mariage forcé ou de menace de mariage forcé, que ce soit sur le plan pénal, civil, administratif ou institutionnel. Il propose aussi des contacts utiles ainsi qu’une fiche réflexe permettant d'accéder rapidement aux informations essentielles pour accompagner efficacement une telle situation.

Les dispositifs parisiens de protection

Le téléprotection grave danger

Ce dispositif compte aujourd’hui 80 téléphones qui sont attribués à des femmes en très grand danger, sur décision du Procureur de la République. Chaque femme bénéficie d’un suivi rapproché par le centre d’information des femmes et des familles (CIDFF de Paris).
Depuis le début de la mise en place en 2012, plus de 270 femmes ont pu assurer leur protection grâce au Téléphone grave danger (TGD) et plus de 320 enfants ont été concernés par la mise en protection de leur mère.

Les intervenants sociaux en commissariat

La Ville de Paris s’est engagée dans le financement de postes d’intervenants sociaux en commissariat (ISC) afin de faciliter l’accueil et l’accompagnement des victimes parisiennes.
Des psychologues sont également accessibles en commissariat :
Vous pouvez aussi tchater en direct avec les services de police en allant sur le site du Ministère de l'intérieur.

La maison des femmes de l’AP-HP

La maison des femmes de l’AP-HP propose une prise en charge globale et pluridisciplinaire, médicale, psychologique, sociale et juridique des femmes subissant des violences.
Cette prise en charge s’inscrit dans un parcours d’accompagnement personnalisé selon les besoins des femmes et de leur rythme. La Ville de Paris coordonne et soutien les permanences sociales au sein de ces structures.

Besoin d'aide ?

En cas d’urgence : composez le 17 ou envoyez un SMS au 114 pour contacter Police Secours.
Pour déposer plainte, vous pouvez vous rendre directement dans le commissariat le plus proche ou celui qui vous convient le mieux.
Vous pouvez aussi prendre rendez-vous sur le site dédié de la Préfecture de police.
Les services de police peuvent répondre à vos questions de manière anonyme via le tchat dédié aux victimes de violences sexuelles.

Les lignes d’écoute nationale

  • Violences Femmes Info : 39 19
    24h sur 24, appel gratuit y compris depuis téléphone portable
  • Viols Femmes Informations : 0800 05 95 95
    du lundi au vendredi de 10h à 19h, gratuit depuis tous les postes fixes
  • Face à la cyber-violence : 0800 200 000
    Numéro vert national pour la protection des mineurs sur Internet, anonyme et confidentiel
À Paris, un tissu associatif important répond à toute demande de femmes victime de violence, réalise un accompagnement juridique, social et psychologique, et organise des actions d’information et de prévention des violences.

Différents services de la Ville peuvent accompagner les victimes dans leurs démarches

Sites d'informations