Cet été, les centres de loisirs larguent les amarres ! (1/2)

Série

Mise à jour le 20/08/2025

Deux adolescents sur un bateau observent les berges de la Seine avec des jumelles
Les centres de loisirs parisiens mettent le cap sur l’eau : bain linguistique, croisières pédagogiques, découverte des océans… Une marée d’activités attend petits et grands. En cette année de la mer, embarquez avec nous pour le premier volet d’une immersion rafraîchissante.
Sandales aux pieds et lunettes de soleil sur le nez, l’Académie des langues (Paris Centre) passe en mode marin. Cet été, l’espace linguistique de la rue Cambon se transforme en univers aquatique pour accueillir les enfants venus des centres de loisirs maternels parisiens. Objectif : leur offrir, le temps d’une journée, une immersion joyeuse… en anglais !
Dans un décor peuplé d’étoiles de mer, de crabes, de pingouins et de fonds océaniques, les enfants plongent dans un imaginaire marin propice à l’apprentissage. Les animateurs costumés de l’Académie des langues chantent, jouent et font participer le jeune public. Les enfants répètent, imitent et s’approprient de nouveaux mots. Ils s’offrent un premier bain de langue.

Un bain linguistique précoce

« Cet été, nous accueillons des maternelles. L’idée, c’est qu’ils s’amusent en anglais. À cet âge, ils sont très curieux, la transmission est d’autant plus efficace. Ils explorent un imaginaire fantastique autour de la mer et découvrent leurs premiers mots d’anglais au travers d’activités ludiques », explique Stanislas Tison, coordinateur du programme. Fresque collective, grand jeu de piste, saynètes interactives, défis sportifs, ateliers de mémoire ou de rapidité… les activités s’enchaînent, toujours rythmées par la langue de Shakespeare.
L’Académie des langues, qui accueille chaque jour deux centres de loisirs parisiens pour favoriser la mixité et la coopération, en profite pour transmettre son savoir-faire aux animateurs. « Nous leur donnons des outils pour qu’ils puissent, à leur tour, proposer des activités en anglais dans leur centre », note Stanislas Tison.
Le pari est réussi. « C’est très bien organisé, les enfants ont appris du vocabulaire et se sont beaucoup amusés. Ils ont adoré ! » s’enthousiasme Kembo, animateur au centre Lancry (10e). Paloma, 4 ans, a le sourire aux lèvres : « Le pingouin était trop rigolo ! » Et nombreux sont ceux qui repartent en fredonnant la chanson du jour. Cet été, plus de 500 enfants auront plongé, avec bonheur, dans le grand bain de l’anglais.

Apprendre au fil de l’eau

Après les plus jeunes, place aux adolescents, eux aussi embarqués dans un été riche en découvertes. Au pied de la Cité de la mode et du design (13e), des jeunes accueillis dans le cadre du dispositif « Tous et toutes au collège, c’est les vacances » embarquent à bord du Francilien. Cap sur l’écluse d’Alfortville (Val-de-Marne) pour une balade fluviale à la croisée de l’architecture, du patrimoine et de l’environnement.
À bord, le capitaine et deux matelots composent l’équipage. À leurs côtés, Naomie, médiatrice environnementale de l’association Au fil de l’eau, commente le paysage. Le long des quais, elle désigne les bâtiments emblématiques : le ministère de l’Économie, la piscine Joséphine-Baker… Mais surtout, elle interpelle les élèves et les fait participer : « Où se jette la Seine ? Quelle est la différence entre un fleuve et une rivière ? Qu’est-ce que l’amont ? Et l’aval ? » Les jeunes, curieux, jouent le jeu.
Naomie présente les différents types de bateaux : la péniche, le bachot, le pousseur – ce petit bateau qui pousse les barges. Elle insiste sur les atouts du transport fluvial : « Un seul convoi équivaut à 220 camions. C’est bien plus efficace… et écologique. » Elle explique aussi le rôle des écluses, ces « ascenseurs à bateaux » qui permettent de franchir les dénivelés, et l’utilité des barrages pour garantir la profondeur de navigation, réguler le débit de la Seine et produire de l’électricité.

Un raz-de-marée d’enthousiasme

En passant devant l’hôtel Chinagora, on aperçoit la confluence de la Seine et de la Marne. Le bateau glisse tranquillement vers l’écluse d’Alfortville. Aux portes de Paris, les berges se parent de vert, la végétation reprend ses droits. Canards colverts, cygnes, hérons, cormorans… les rives offrent un véritable festival de biodiversité. Soudain, un éclair bleu fend les airs : un martin-pêcheur ! Émerveillement sur le pont. Jumelles en main, les ados scrutent les berges. « C’est fou, je ne savais pas qu’il y avait autant d’animaux ici », s’étonne Aïssat, en 4e.
Sur le chemin du retour, Naomie anime des jeux d’observation : associer des oiseaux à leur régime alimentaire selon la forme de leur bec, relier des images d’animaux aquatiques à leurs noms. Les jeunes s’initient aussi au matelotage, apprennent à faire des nœuds marins, de bollard ou de taquet. « Tu tiens tes deux bouts de cordage parallèles et tu fais une boucle autour », explique un matelot.
« Cet été, nous assurons une vingtaine de croisières pédagogiques pour les jeunes Parisiens des centres de loisirs, des écoles primaires et du dispositif "Tous et toutes au collège, c’est les vacances". C’est un moyen concret de les sensibiliser à l’environnement, à la biodiversité et à la richesse de la Seine », conclut Naomie. De retour à quai, les apprentis matelots sont conquis. « J’ai appris plein de choses, c’était cool de faire ça en bateau », sourit Iliès. Une croisière qui a fait (bateau) mouche !
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