Les travaux de restauration de l'église Saint-Merry se poursuivent !
Focus
Mise à jour le 26/05/2025
Sommaire
L’église Saint-Merry (Paris Centre) est un exemple d'architecture gothique flamboyant. En attendant le relevage du grand orgue de tribune prévu pour 2027, les travaux de restauration se succèdent.
En 2025, les chantiers continuent !
Orgue de chœur récemment restauré.
Crédit photo :
Manufacture d'Orgues Jean-Baptiste Gaupillat
Claviers de l'orgue de choeur de l'église Saint-Merry en cours de réparation.
Crédit photo :
Manufacture d'Orgues Jean-Baptiste Gaupillat
Tuyaux de l'orgue de chœur de l'église Saint-Merry récemment restauré.
Crédit photo :
Manufacture d’Orgues Jean-Baptiste Gaupillat
De la chapelle de la Vierge aux bas-reliefs de Paul-Ambroise Slodtz (1702-1758), en passant par le relevage de l'orgue de chœur, les chantiers de restauration se succèdent au sein de cette église pour le plus grand bonheur du public !
Dernière restauration finalisée en septembre 2025 : le relevage de l'orgue de chœur ! Celui-ci, construit par les Etablissements Merklin en 1880, avait déjà été restauré et significativement transformé par les Etablissements Gonzalez en 1968. Malheureusement, depuis quelques années, l'orgue rencontrait de nombreuses insuffisances d'origine mécanique. Grâce au soutien financier apporté par l'association "Orgues et Musiques à Saint-Merry" puis au travail minutieux de près de 8 mois confié à la manufacture d'Orgues Jean-Baptiste Gaupillat, l'instrument de 13 jeux, 2 claviers manuel et 840 tuyaux est prêt à résonner harmonieusement pour de nombreuses années !
Avant l'orgue, c'est la
chapelle de la Vierge qui a été intégralement restaurée et inaugurée. De la sculpture de la Vierge à l’enfant, en passant par les
lambris et jusqu’à l’autel en marbre, c’est toute la chapelle qui a bénéficié
d’un travail soigné tandis que les deux tableaux de Collin de Vermont
(1693-1761), l’Annonciation et la Déposition de croix, commandés vers
1740, sont revenus dans la paroisse après des semaines de nettoyage et de retouches en atelier, réhaussés de
couleurs tout en lumière et en contraste.
Outre la chapelle de la Vierge, la chapelle de la Communion, ajout architectural de 1745 édifié par Germain Boffrand (1667-1754), dans le style classique, a également bénéficié de restaurations récentes. En effet, aux extrémités est et ouest se trouvent des bas-reliefs de Paul-Ambroise Slodtz (1702-1758), L’Ange au calice ainsi que l’Ange au livre. Ces décors sculptés, en pierre, ont été restaurés afin de rendre leur lisibilité à ces reliefs fortement encrassés.
Travaux dans la chapelle de la Vierge en 2025
Crédit photo :
Paul Percetti / Ville de Paris
Accrochage du tableau restauré de "La Déposition de croix" de Collin de Vermont en 2025
Crédit photo :
Paul Percetti/Ville de Paris
Restauration de "L’ange au livre" de Paul-Ambroise Slodtz
Crédit photo :
Paul Percetti/Ville de Paris
Histoire de l'église Saint-Merry
A l’origine de l’église de Saint-Merry se trouvait la chapelle Saint-Pierre-des-Bois où Merry, abbé de Saint-Martin d’Autun, est inhumé vers 700. Un culte se développe autour de cet abbé, si bien qu’une église à la fois dédiée à saint Merry et saint Pierre est construite à l’emplacement de la chapelle, à la fin du IXe siècle. Elle est modifiée en 1200 pour ne conserver que le vocable de Saint-Merry puis entièrement reconstruite, un siècle durant, entre 1515 et 1612, car devenue trop petite face à l’accroissement des fidèles dans le quartier. Bien que construite en pleine période Renaissance, l’église est entièrement de style gothique flamboyant, à l’exception du clocher. Très tôt après l’édification de l’église s’élèvent des maisons de part et d’autre de la façade principale ainsi que sur tout le pourtour encadré par les rues de la Verrerie, du cloître Saint-Merry et des Juges-Consuls.
Le XVIIIe siècle est pour l’église une ère de remaniement. Tout d’abord, au niveau architectural : le chœur est remanié en 1752, le sol est dallé en marbre polychrome, des ouvertures sont créées et de nombreux vitraux sont remplacés par du verre blanc afin d’apporter plus de lumière. L’église s’offre alors un décor plus géométrique et répond aux nouvelles tendances architecturales de l’époque.
Sous la révolution, les statues du portail et de la façade sont détruites par des actes de vandalisme. L’église est fermée et transformée en fabrique de salpêtre en 1793. Lorsque l’église est rouverte en 1795, elle devient Temple du commerce à l’usage des théophilanthropes. Ce n’est qu’en 1803 que l’église est rendue au culte catholique. Ces changements n’empêchent pas un habitat très dense de se développer durant cette période, en témoigne l’immeuble qui fait l’angle de la rue Saint-Martin et de la rue de la Verrerie, construit au milieu du XVIIIe siècle.
Les sculptures originales ayant été vandalisées à la Révolution, un nouvel ensemble sculpté est commandé en 1842 à Sylvestre-Joseph Brun et Etienne Desprez. Une partie des statues est réalisée à partir de moulages inspirés des 42 statuettes du portail méridional de Notre-Dame de Paris avant sa restauration par Viollet-le-Duc. A cette occasion, on sculpte un diable androgyne habituellement appelé « Baphomet », à la clé de l’ogive centrale.
En 1862, l’église est classée en tant que monument historique, avant de connaître un incendie en 1871 où le toit et le troisième étage du clocher sont touchés. Ce dernier est démoli en 1883.
Tout au long du XXe siècle, l’église connaît des restaurations successives des vitraux et autres éléments ainsi que la démolition des maisons sur la façade nord, permettant ainsi le dégagement de l’église sur la place Igor-Stravinsky aujourd’hui. Saint-Merry devient alors un arrière-plan de choix pour les photos touristiques de la fontaine Stravinsky, où se côtoient des architectures des XVIe, XIXe et XXe siècles.
Eglise Saint-Merry (Paris Centre), à deux pas du centre Pompidou.
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
Façade de l'église Saint-Merry.
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
Echafaudages sur l'église Saint-Merry.
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
Les travaux de restauration se succèdent.
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
Les chantiers de restauration
De 2004 à 2005, une première phase de travaux a permis la restauration des parties hautes de la façade principale.
En 2013, la partie basse de la façade principale de l’église est à son tour restaurée, du portail occidental à l’ensemble de sculptures réalisé en 1842.
En 2018, d’importants travaux ont permis de restaurer les façades sud du chevet de l’église, la façade est du bras sud du transept, la tourelle est, la balustrade haute et les verrières. La restauration a aussi été l’occasion de parfaire l’étanchéité des toitures des bas-côtés et de réinstaller le système d’évacuation des eaux pluviales.
Plusieurs baies et vitraux ont fait l’objet de restauration, grâce au soutien financier de la Fondation Frédéric de Sainte-Opportune et de la Fondation Avenir du Patrimoine à Paris pour un montant total de 300 000 euros.
Enfin, le grand orgue a été au cœur d’une restauration en 2021.
Les ouvriers sur les échafaudages de l'église Saint-Merry.
Crédit photo :
Emilie Chaix / Ville de Paris
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