L’Arsenal de l’animation : un outil au cœur de l’éducation et du quotidien

Saviez-vous qu’à l’école, en maternelle ou en élémentaire, un enfant passe autant de temps avec ses animatrices et ses animateurs qu’avec son enseignante ou son enseignant quand il fréquente la cantine tous les midis, les activités du soir et le centre de loisirs sur la moitié des vacances ?

Depuis 2022, ces temps périscolaires font l’objet d’un programme de renforcement spécifique au sein de la Ville de Paris. C’est l’Arsenal de l’animation, piloté par la direction des Affaires scolaires (DASCO).

Alors que la vie à l’école a été bouleversée par l’épidémie de Covid-19, Paris a réaffirmé en 2022 le rôle éducatif du périscolaire dans sa complémentarité avec les apprentissages scolaires.

Un tournant avait déjà été pris en 2013 quand la Ville avait adopté les nouveaux rythmes scolaires dans le cadre de la loi Peillon : le mercredi matin devenant un temps scolaire, des plages horaires ont été libérées le mardi et le vendredi, de 15 h à 16 h 30, au profit de nouveaux temps d’activités périscolaires (TAP) facultatives. Depuis 2013, l’offre de la Ville est déjà ample et variée, d’autant qu’elle s’est élargie pour les collégiens.

En 2022, la Ville décide de renforcer trois axes stratégiques : encourager et faciliter l’innovation pédagogique ; améliorer le lien aux familles ; et mieux structurer la filière de l’animation.

D’importants moyens ont été déployés pour mettre en œuvre des mesures concrètes afin de garantir un meilleur épanouissement des enfants. Aujourd’hui, 4 enfants sur 5 participent aux activités périscolaires. Malgré la baisse démographique à Paris, la fréquentation des temps périscolaires (midi, TAP et soir) et extrascolaires est en constante hausse depuis 2021.

L’Arsenal de l’animation s’est appuyé sur la dynamique du projet éducatif de territoire 2021-2026, signé avec l’Académie de Paris, la préfecture de Paris et la Caf de Paris. Des dispositifs novateurs sont expérimentés, en action-formation, tels que : « Cap Maternelle », implanté dans six écoles, puis dix établissements ; la charte éducative du temps du midi, déployée dans les écoles parisiennes ; un nouvel accueil du soir, mieux adapté au rythme des enfants mis en place dans six écoles, puis 30 écoles, et 100 à la rentrée prochaine.

L’accompagnement de la politique d’inclusion, mise en œuvre depuis 2019, est encore renforcé avec la création d’un réseau d’agents experts formés pour soutenir les équipes d’animation, ou encore l’organisation d’un forum annuel de l’éducation inclusive ouvert aux professionnels et aux familles.

Il y a conjointement un accroissement des ressources humaines : ouverture de 729 postes d’animateurs fonctionnaires, 80 postes d’experts éducatifs ; création d’équipes de remplacement de courte durée de 70 agents spécialisés des écoles maternelles (ASEM), 80 agents d’entretien et gardiens, et 70 animateurs.

Pour retrouver une attractivité et fidéliser le personnel, la filière de l’animation bénéficie par ailleurs du développement de la formation interne, de la revalorisation de la rémunération, de nouvelles opportunités d’évolution avec la création de postes d’encadrants ou de coordinateurs assurant un accompagnement renforcé des équipes sur le terrain.

La collaboration entre les équipes scolaires et périscolaires en lien avec les familles reste un objectif stratégique poursuivi, en continu dans le cadre des projets éducatifs de territoire successifs. L’objectif : une communauté éducative soudée, coordonnée au bénéfice des enfants, des adolescents et des familles. Dans un monde qui évolue vite, les enjeux éducatifs restent nombreux pour tracer le chemin de futurs désirables pour les enfants et les adolescents en répondant à leurs besoins de bien-être pour bien apprendre.