On a testé le goalball (et on s'est roulés par terre)

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Mise à jour le 06/09/2024

On a testé le cécifoot entre collègues
Ballon à grelots et masque occultant étaient de mise pour tester une discipline paralympique totalement unique : le goalball. Une initiation mise en place sur le site de festivités du TEP de la Grange-aux-Belles / Agnes Tirop, dans le 10e arrondissement. On vous raconte !
La rentrée scolaire a sonné la fin des vacances, mais heureusement, les Jeux paralympiques continuent de battre leur plein ! Pour profiter de cette ultime semaine des Jeux de Paris 2024, les sites de festivités restent actifs, on peut s’y prélasser sur un transat et suivre les épreuves diffusées sur écran géant ou s’initier à ces mêmes disciplines paralympiques lors d’ateliers. Lundi 2 septembre, c’est la seconde option que nous avons choisie en participant à un atelier découverte du goalball, animé par des membres de l’association Lutèce Club Handisport et en partenariat avec Optic2000.

Un but large de 9 mètres !

Première étape : récupérer des masques occultants afin de respecter LA principale règle de ce sport : on ne doit rien voir. En compétition, cette discipline est réservée aux personnes malvoyantes ou aveugles et pour être sur un pied d’égalité, chaque joueur ou joueuse porte un masque. Le terrain, aussi grand que celui d’un terrain de volleyball, comprend deux buts de 9 mètres de large situés à chaque extrémité. Autre règle primordiale : le public doit observer un silence d’or, puisque les joueurs se repèrent au son des grelots du ballon.
Maxence Vergne, coprésident de l’association Lutèce Club Handisport, nous explique les règles : « Chaque équipe est composée de trois joueurs. On attaque à tour de rôle en lançant la balle, qui ressemble à un ballon de basket mais pèse plus lourd (1,5 kg), à la main. Des grelots sont installés dans le ballon et chaque tir doit comporter au moins un rebond, ce qui permet aux défenseurs de repérer où se trouve la balle. Pour défendre, on se met à genoux et on se couche pour empêcher la balle d’atteindre le but. »

« Goal » ou non ?

Facile… sur le papier ! Se repérer sur le terrain sans rien voir est (très) compliqué. Heureusement, des repères tactiles existent grâce à des cordelettes et du ruban adhésif. Ici, puisque le terrain est un peu plus petit qu’en compétition, nous jouons avec deux joueurs par équipe. L’un s’installe à gauche et l’autre à droite. Le premier ballon adverse arrive, le bruit des grelots s’approche et… s’arrête lorsque le ballon heurte le torse d’un défenseur. C’est un premier arrêt !
Vient alors la phase offensive : ma coéquipière se saisit du ballon et déclenche un tir. Où se trouve le ballon ? Nous, attaquants, n’en avons aucune idée. Après deux secondes de suspense, deux coups de sifflet retentissent : but ! Les phases de jeux se succèdent alors. Chaque arrêt apporte une grande satisfaction, et l’on n’hésite pas à se coucher de tout son long pour bloquer la ligne de but. Une technique efficace, à condition que le ballon ne rebondisse pas au-dessus de nous…

C’est accessible et on s’amuse, même si on n’est pas très bon !

Marie-Anne
Une novice enthousiaste

Les Jeux de Paris, créateurs de vocation ?

Le fun est au rendez-vous. Malgré la difficulté à repérer la balle et à réaliser de bons tirs, le goalball est très ludique et on prend beaucoup de plaisir à s’y adonner. « C’est accessible et on s’amuse, même si on n’est pas très bon », abonde une collègue. « Je n’en avais jamais entendu parler avant les Jeux paralympiques », explique une autre. En France, cette discipline paralympique, qui n’a pas d’équivalent olympique, reste peu connue. On ne compte que deux clubs en Île-de-France, dont le Lutèce Club Handisport qui assure cette animation et possède une équipe masculine et une équipe féminine.

Dans notre club, nous avons la volonté d’inclure les valides dans le handisport car nous aimons les échanges permis par le sport.

Maxence Vergne
« Dans notre club, nous avons la volonté d’inclure les valides dans le handisport car nous aimons les échanges permis par le sport. On cherche de nouveaux joueurs en situation de handicap pour nos équipes et on espère que les Jeux paralympiques vont attirer une nouvelle vague de joueurs et de joueuses. On remarque déjà un changement : maintenant, quand on évoque le goalball, de plus en plus de gens savent de quoi on parle ! », se réjouit Maxence Vergne. De notre côté, on en redemande, et c’est avec enthousiasme que nous avons suivi la première victoire de l’histoire de l’équipe de France masculine de goalball face à l’Égypte (6-4) !
Le Lutèce Club Handisport

Lancé en 2014 par deux amis, le club se fait d’abord connaître en tant que Nanterre Handi futsal. Mehdi et Maxence, les coprésidents, découvrent le goalball à l’occasion des Jeux de Rio 2016. Ils proposent alors une première animation qui rencontre un franc succès. L’équipe masculine est créée dans la foulée tandis que l’équipe féminine voit le jour en 2022.
Contact du club : anagreerus@tznvy.pbz[nanterrehf puis gmail.com après le signe @] ou via son compte Instagram @lutececlub

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