Oserez-vous visiter ces lieux hantés de Paris ?

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Mise à jour le 21/10/2024

Image de l'ouvrage « Paris Fantômes » de Bertrand Matot.
À Paris, la faune est faite de Parisiens pur jus, de néo-Parisiens, de joyeuses tribus, de célibattants, de seniors enthousiastes (ou grincheux le vendredi) et de touristes, évidemment. Quid des sorciers, des âmes errantes et des esprits frappeurs ? À l’occasion de la sortie du très beau livre de Bertrand Matot, « Paris Fantômes », on a plongé dans l’histoire obscure de la ville. Petit pèlerinage hanté.

La maison hantée de la rue Frochot (18e)

Dans le quartier de Montmartre, à quelques mètres de la place Pigalle, il y a la rue Frochot. Au numéro 1, se trouve une maison protégée par une épaisse grille noire, un hôtel particulier de 1832 qu’on dit hanté depuis les années 1880. Le compositeur Victor Massé y a poussé son dernier souffle après avoir été atteint de la maladie de Charcot, paralysant progressivement ses membres. Une femme de chambre à qui on avait légué la demeure fut retrouvée assassinée dans l’escalier de la villa des décennies plus tard. Fin 1970, Sylvie Vartan s’en débarrasse après avoir évoqué une sensation d’inhospitalité. Quelques années plus tard, le critique et auteur français Matthieu Galey succombe d’une maladie paralysante dans la même chambre que Victor Massé, cent ans plus tôt. Certaines langues rappellent que la rue doit son nom à Nicolas Frochot, un préfet nommé par Napoléon et à qui était revenue la charge d’acquérir des terrains transformables… en cimetières !

Le square maudit de La Bruyère (9e)

La rue de ce petit square de poche finit en impasse. Sans que personne ne soupçonne ce qui se passa dans l’appartement de l’immeuble qui y fait face. En 1920, Héra Mirtel, journaliste et autrice, y assassina son mari. La locataire suivante se suicida, le suivant, un antiquaire, constata que ses objets pourrissaient subitement, sans explications. Un autre locataire se défenestra. L’appartement est aujourd’hui désert. Avis aux amateurs.

Le poltergeist hostile de la rue des Noyers (5e)

Dans les années 1850-1870, les poltergeists ont la cote à Paris. Dans la rue des Noyers, aujourd’hui devenue rue de la Harpe (5e), l’un d’entre eux faisait la Une de la presse. À l’été 1860, un employé du palais de justice constate que des projectiles viennent briser ses fenêtres. Son employé de maison et ses visiteurs reçoivent des morceaux de charbon et lorsque des policiers sont appelés pour surveiller les lieux, ils se retrouvent également pris pour cibles. D’où sont envoyés ces projectiles ? Personne ne le saura jamais.

Le petit homme rouge des Tuileries (Paris centre)

En 1564, pour construire un nouveau palais parisien, Catherine de Médicis expulse les habitants du quartier. L’un d’entre eux, Jean, boucher de son métier, refuse. Le chevalier de Neuville est appelé à la rescousse par la reine, et Jean est tué. Peu après, Neuville a affirmé avoir revu le fantôme de l’homme ensanglanté. Ce dernier aurait hanté le nouveau palais, jusqu'à envoûter l’astrologue royal à qui il aurait confié que Catherine de Médicis mourrait près de Saint-Germain. Pour la reine, c’en est fini de tous les Saint-Germain : quartier, église, ville… Elle en restera éloignée jusqu’à son dernier souffle. Savait-elle seulement que l’homme qui lui donna l’extrême-onction s’appelait Julien de Saint-Germain ?
La couverture du livre illustre la visite d'un fantôme (Photo d'Eugène Thiébault)
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