Une balade romantique sur les pas de Victor Hugo

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Mise à jour le 14/05/2025

Victor Hugo à Guernesey
L’écrivain, mort le 22 mai 1885, il y a tout juste 140 ans, a scellé sa passion pour Paris dans ses œuvres, ses engagements et ses souvenirs.
Victor Hugo a un secret. Un lieu magique où il jouait enfant, et dans lequel il a puisé sa poésie: c’est le jardin de l’impasse des Feuillantines (5e), à présent disparu, où l’auteur habitait avec sa famille.
Nous sommes en 1813, Victor fête à peine ses 11 ans et vit heureux auprès de sa mère et de ses deux frères. Sa jeune amie et voisine avec laquelle il joue, Adèle Foucher, n’est autre que la future madame Hugo, mère de ses cinq enfants, qu’il épouse en 1822.

Je veux être Chateaubriand ou rien !

Victor Hugo
En 1816, à 14 ans, l’écrivain précoce, aux premiers vers naissants, affirme dans son journal personnel : « Je veux être Chateaubriand ou rien ! » Il sera Victor Hugo.
Poète, monarchiste et croyant à ses débuts, il devient le chef de file du mouvement des romantiques, anticlérical et fervent défenseur de la République. Homme toujours en mouvement, sa vie parisienne compte une vingtaine de déménagements. !
Entre 1822 et 1830, c’est le 6e arrondissement qui obtient ses faveurs. Victor Hugo investit la rue du Dragon, celle du Cherche-Midi et la rue de Vaugirard. Mais c’est rue Notre-Dame-des-Champs que le dramaturge conçoit Hernani. Son drame romantique moderne, joué au Théâtre-Français, temple du classicisme, fait bataille de mots et de mains.
Notre-Dame de Paris rénovée.
La polémique menace la tranquillité de la rue où il vit, il lui faut de nouveau déménager. Direction le 9, rue Jean-Goujon (8e) pour l’écriture du monument Notre-Dame de Paris (1831). Le livre ressuscite la cathédrale mutilée et encourage les efforts pour sa restauration.

La capitale devient sa maîtresse d’écriture

En 1832, Hugo s’installe dans un appartement du bourgeois hôtel de Rohan-Guéméné, situé au 6, place des Vosges (4e), alors appelée place Royale. Il y restera pendant seize années. L’auteur à succès a alors 30 ans. Dans son salon bruissent les réceptions du Cénacle, cercle composé des plus grands artistes du mouvement romantique: Eugène Delacroix, Liszt, George Sand, Alfred de Musset, Théophile Gautier, Berlioz… C'est ce lieu que l'on peut aujourd'hui visiter pour entrer dans l'intimité de l'écrivain.
De grand écrivain, Victor Hugo devient académicien, pair de France et député. Engagé sur beaucoup de fronts, en écrits et en actes, il milite contre la peine de mort et le travail des enfants, pour l’école gratuite et laïque et, tout autant, pour la sauvegarde du patrimoine d’un « chef-lieu suprême » nommé Paris.
Son hostilité à Napoléon III le contraint à l’exil entre 1851 et 1870, d’abord à Bruxelles, puis à Jersey et à Guernesey - sa maison Hauteville House, qui appartient à la Ville de Paris, est ouvert aux visiteurs. Riche de souvenirs, la capitale devient sa maîtresse d’écriture et le personnage principal d’un de ses plus grands romans, Les Misérables.
De jour comme de nuit, pas un arrondissement n’échappe à l’écriture du grand homme : de la Sainte-Chapelle (Paris Centre) au jardin du Luxembourg (6e) en passant par la rue Picpus (12e), les Invalides (7e) ou le boulevard du Temple (10e).

Le Panthéon pour dernière demeure

Les Parisiens le lui rendent bien et l’accueillent triomphalement après dix-neuf ans d’exil, le 5 septembre 1870, au lendemain de la proclamation de la IIIe République.
la Panthéon (5e)
Pour son 80e anniversaire, la Ville de Paris donne à la partie de l’avenue d’Eylau (16e), où il réside, le nom d’avenue Victor-Hugo. Il n’en déménagera pas, jusqu’à sa mort, survenue le 22 mai 1885. Son acte de décès, conservé aux Archives de Paris comprend ainsi la mention inédite : « Victor Hugo, mort avenue Victor Hugo ».
Acte de décès de Victor Hugo.
Sa dépouille est exposée sous l’Arc de triomphe, et des milliers de Parisiens se pressent afin de lui rendre un dernier hommage. Le 1er juin 1885, jour de ses funérailles nationales, ils seront plus d’un million de personnes à suivre le cortège jusqu’au Panthéon (5e), à quelques pas du jardin de son enfance, celui de l’impasse des Feuillantines.
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