On a testé un atelier olfactif à la Terrasse des Jeux

« Ça sent le citron ! Non, la mandarine ! Non, non, c’est le pamplemousse ! » Installé autour d’une table et entouré d’une quinzaine de personnes, on doit deviner les senteurs sur des bâtonnets trempés dans des huiles essentielles, distribués à chacun. Nous sommes ce jour-là, à la Terrasse des Jeux, sous l’ombrière de l’espace Atelier, avec d’irréductibles artisans qui résistent à la chaleur et font découvrir leur savoir-faire.

C’est Héléna, artisan parfumeuse qui anime l’atelier. L’ambiance est détendue et on papote avec ses voisines entre deux devinettes olfactives. Nadia, Bordelaise, est venue spécialement suivre les Jeux olympiques et cet après-midi, elle a convaincu sa fille Laëtitia d’aller à cet atelier.

On reconnait la bergamote parce que cela sent le thé du matin. On se pince le nez avec l’anis étoilé qui a une senteur trop prononcée. La senteur de la rose convainc tous les participants. C’est la rose de Grasse, précise Héléna. Et d'ajouter : « Vous sentez ? Elle a une note de miel ». Farida, une autre voisine, intervient : « Miam ! Elle me rappelle l’odeur des loukoums ».

Héléna sourit et raconte que si les personnes ne devinent pas toujours la senteur, ils trouvent souvent ce à quoi, pour eux, elle est associée. « Par exemple, si on leur présente l’odeur du cacao, les enfants disent souvent : ça sent le petit déjeuner, ou le gâteau de mamie, si on leur fait sentir la cannelle. »

Mais, aujourd’hui, la star de la table, c'est Mélissa. Du haut de ses dix ans, elle s’avère une véritable championne des odeurs. Elle reconnaît le citron, mais aussi le cacao et l’orange ! Très attentive, elle note les noms des senteurs sur ses bâtonnets, pour les rapporter chez elle.

Une vingtaine de minutes plus tard, Héléna suspend les devinettes pour lancer un quiz. « Sentir trop d’odeurs peut donner mal à la tête, on va s’amuser autrement : savez-vous vers quel âge l’odorat commence à se développer ? » Nadia hésite : « Vers 3 ans ? » Et non. L'odorat est le premier sens que développe le bébé dans le ventre de sa maman, dès le sixième mois de grossesse. Héléna ajoute : « La mémoire olfactive est la première mais aussi la dernière qui reste quand on est très malade ou en fin de vie. Ainsi, proposer aux patients des odeurs qui rappellent de doux souvenirs, leur apporte du réconfort. »

Héléna raconte aussi que Christian Dior adorait la fleur de muguet, réputée pour porter chance, et en faisait incruster dans les ourlets de ses robes, lors de ses défilés. « Cela lui a réussi ! », sourit Laëtitia.

Après d’autres découvertes insolites, c’est déjà la fin de l’atelier et on a très envie de découvrir Nezens, le site d’Héléna, créatrice de parfums et d’ateliers olfactifs.

On peut aussi attendre le 4 septembre pour la retrouver sur la Terrasse des Jeux (Paris Centre). Une autre journée comme celle-ci, sera organisée par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat. Il sera aussi possible de suivre un atelier de cordonnerie ou de création de fleurs en papier.

Jusque-là on a bien l’intention de profiter des autres activités, toutes aussi gratuites, de la Terrasse des Jeux !