3 bonnes raisons de visiter le Mausolée, musée éphémère dédié au graff

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Mise à jour le 02/09/2025

Une des fresques
Qui aurait imaginé qu’au milieu de l’agitation de la porte de Villette se cache un lieu dédié à la culture underground, rendant un hommage particulier à l’histoire du graff français ? C’est comme ça qu’on pourrait présenter le Mausolée, spot éphémère et historique qui ouvre exceptionnellement au public du 1er octobre au 7 novembre. On l’a visité en avant-première, on vous raconte.

1 > C’est un lieu atypique comme on en voit rarement à Paris

La porte d’entrée est sombre, lourde, grignotée par la rouille et la suie. À l’image de ce que l’on découvre au moment même où l’on pénètre dans les lieux. On laisse à nos yeux quelques minutes pour s’accoutumer à la pénombre et on allume la torche de nos téléphones. Au loin se devine la rumeur de la ville, alors qu’on se tient au centre d’un décor digne d’un film postapocalyptique. Bienvenue au Mausolée (19e), ancien hypermarché et parking de 40 000 m2, fermé depuis 2010 et devenu en quelques années le berceau du graffiti français.
Carcasses de voiture, mobilier abandonné recouvert de suie, flaques d’huile et barres de fer : pas de doute, le lieu a été squatté. Pour autant, l’idée n’est pas d’effacer les traces d’une présence humaine, car cela raconte aussi - d’une autre façon - cet espace devenu un spot de résidence sauvage dont tout le monde parle depuis plus de vingt ans… mais que personne n’avait pu visiter.

2 > C’est un incroyable morceau d’histoire de l’art

C’est Lek, fan de culture underground, et notamment d’urbex, qui découvre le lieu en 2010. Avec Sowat, autre graffeur parisien, ils se glissent dans l’espace et transforment les murs en fresque arty. Progressivement, ils invitent différents artistes, toutes générations et styles confondus, à s’exprimer.

Comme un morceau de musique, chacun apporte sa contribution à la mélodie pour donner à voir une œuvre hybride géante et riche.

Les poteaux, les travées, les rampes, les signalétiques, les fenêtres pour donner une ampleur de l’espace : oui, tout devient un canevas urbain, et on reconnaît certains noms comme Seth, Jayone ou encore Rems. Comme un morceau de musique, chacun apporte sa contribution à la mélodie pour donner à voir une œuvre hybride, géante et riche. C’est véritablement l’histoire du graff qui se dévoile sous nos yeux, et les excellents commentaires des guides viennent enrichir cette visite pas comme les autres.

3 > C’est une première mondiale

Après dix ans de fermeture, en 2019, la Ville, fascinée par ce travail artistique, entame un dialogue avec Lek et Sowat pour réfléchir à une façon d’ouvrir le lieu au grand public. C’est la première fois qu’un bâtiment public pris d’assaut par un petit groupe de graffeurs devient un musée underground, témoignage d’un art urbain encore vivant. Longtemps gardé secret, le Mausolée se prépare à sortir de l’ombre. Et si une prolongation est envisagée, une ouverture définitive du lieu est d’ores et déjà écartée. Une autre bonne raison d'en profiter !
Infos pratiques
Les visites sont toutes gratuites, mais la réservation reste obligatoire. Attention, les créneaux partent très vite : ne tardez pas à cliquer ici !
Attention : l'adresse est gardée secrète, elle sera révélée lors de la confirmation de la visite.
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